L’embargo sur l’exportation de diamant centrafricain, est totalement levé. A l’issue de cette décision, la République Centrafricaine est autorisée désormais à exporter ses diamants sur le marché international. La décision est prise lors d’une Assemblée plénière le 15 novembre 2024, à Doubaï aux Emirats Arabes-Unis par le Processus de Kimberley, l’organisme de régulation du commerce mondial du diamant. Une satisfaction pour la délégation centrafricaine conduit par Rufin Benam Beltoungou, Ministre en charge des Mines et de la Géologie et ainsi que du gouvernement centrafricain.
A Bangui, cette décision est saluée par le gouvernement qui, à travers un communiqué y relatif, rendu public le même jour du 15 novembre 2024 et signé par le ministre Ernest Mada, Porte-parole du gouvernement par intérim, a appris avec légitimité et fierté la nouvelle de la levée totale de l’embargo sur le diamant Centrafricain, décidée par le processus de Kimberley, lors de sa session plénière tenue à Doubaï aux Emirats Arabes-Unis.
Selon le gouvernement centrafricain, cette décision répond aux exigences de l’organe régulateur qui a infligés deux principales conditions aux autorités Centrafricaines, notamment le retour de l’autorité de l’Etat, en termes de sécurité sur l’ensemble du territoire et une exigence minimale des règles du système de Kimberley que le Président Touadéra a franchi l’étape.
Pour ce faire, le gouvernement a rappelé que le 23 mai 2013 par décision administrative, le Processus de Kimberley, avait suspendu temporairement les exportations du diamant brut de la République Centrafricaine, pour cause d’instabilité politique peu après le coup d’Etat du 24 mars 2013.
Le communiqué a fait savoir qu’après le retour à l’ordre constitutionnel, à travers l’élection du Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra, en 2016, le gouvernement, a sollicité et obtenu du Processus de Kimberley, le renforcement du cadre opérationnel, mis en place en 2015 pour la reprise des exportations du diamant brut Centrafricain. «Sous le leadership du Président Touadéra, des efforts techniques et diplomatiques, ont permis en 2016, d’obtenir la levée partielle des exportations du diamant en provenance des huit (8) zones de l’Ouest, à savoir les sous-préfectures de Berberati, Boganagone, Boganda, Boda, Carnot, Gazi, M’baïki et Nola», a rappelé le document.
Et le communiqué de poursuivre que ce jour marque une tournée décisive pour la RCA avec cette décision du Processus de Kimberley en unanimité des 86 Etats membres, lors de la session plénière de la levée totale de suspension sur les exportations du diamant de Centrafrique et sa réintégration dans la famille du processus de Kimberley.
Cependant, le document a précisé que ce résultat est obtenu grâce à la résilience de la population qui soutient les actions du gouvernement et aux efforts diplomatiques menés par le président Touadéra, pour indiquer à tous l’irréversible volonté politique du gouvernement, à rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire et à gérer dans la plus grande transparence, les ressources naturelles du pays.
A travers le communiqué, le gouvernement exhorte la population Centrafricaine d’une part, à se livrer désormais aux activités de l’exploitation du diamant dans toutes les zones minières et d’autre part, à exporter le diamant produit dans le strict respect de la loi minière et des principes du Processus de Kimberley.
Enfin, le gouvernement remercie l’ensemble des pays membres du processus de Kimberley et les Institutions qui ont soutenu la RCA dans ses démarches, tendant à obtenir de la suspension et sa réintégration dans la grande famille du Processus de Kimberley.
Carole Bycekoan