Le nouvel Evêque de Kaga-Bandoro, le Père Victor Hugo Castillo Matarita, des Pères Comboniens, nommé par le Pape François, dont son sacre a eu lieu le dimanche 17 novembre 2024, à la Cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Kaga-Bandoro, a échangé le mardi 12 novembre 2024, avec les médias à la Maison Comboni à Bangui pour présenter ses priorités.
A l’issue de cette rencontre, le Prélat s’est montré volontiers de consolider la cohésion sociale dans son diocèse qui a traversé les moments les plus durs de son histoire, durant les crises militaro-politiques en République Centrafricaine. Ce dernier a placé son sacre sous le signe de la providence divine, la fraternité et la cohésion sociale.
Le serviteur de Dieu, est revenu sur sa motivation, «pour ce sacre, je le place sous le signe de la providence de Dieu, qui est toujours à l’œuvre. Et je le place aussi sous le signe de la fraternité. Et je ne veux pas être dans le diocèse où dans le Centrafrique comme un étranger. Je veux être un de ce peuple. Je veux être en communion avec ce peuple et avec cette église. Je crois que c’est ça ! Ce que la providence de Dieu nous demande. Alors, je crois que je vivrai l’évènement du dimanche 17, ce signe de la providence de Dieu, sous le signe de la fraternité», a-t-il déclaré.
Au cours de cet échange avec les médias, le nouvel Evêque de Kaga-Bandoro, a souligné au passage qu’il porte toujours, depuis son jeune âge, comme Prêtre, le Centrafrique dans son cœur. «J’ai été adopté par cette terre de Centrafrique, qui m’a beaucoup appris depuis mon jeune âge en tant que Prêtre. Centrafrique, je le porte dans mon cœur. De fait, quand j’ai été affecté en 2022 pour revenir en Centrafrique, il y a ma petite sœur. Elle me disait, tu es réaffecté en Centrafrique. C’est la terre que tu aimes. Elle m’a dit, c’est là et je lui ai dit tu l’as deviné. C’est une terre que j’aime et que j’apprécie parce que ça fait partie un peu des zones de mon ADN», a-t-il témoigné.
Et à ce dernier de confier à la presse qu’il a croisé ses ancêtres dès son arrivée pour la première fois en Centrafrique, «je crois qu’en venant pour la première fois en Centrafrique, en 1992, je me suis retrouvé avec mes ancêtres de par mon arrière-grand-père, qui était déporté esclave de cette terre d’Afrique à Cuba et puis après, racheté dans les marchés des esclaves par un général. Lequel avec toute sa suite, a été déporté au Costa Rica. Et quand il a pu regagner le Cuba, il a affranchi mon arrière-grand-père de l’esclavage devenu homme libre. Et voilà, cette histoire-là, je l’ai reconstituée en parlant avec ma grand-mère paternelle, à 110 ans, qui s’est rappelée toutes les histoires que son papa, mon arrière-grand-père, lui racontait de l’Afrique. Donc c’est pour dire que la terre de Centrafrique, pour moi, et pour mes frères et sœurs en arrivant ici, il y a quelque chose qui nous rapproche nous découvrons comme un signe, la terre de nos ancêtres», a rapportéle Père Victor Hugo Castillo Matarita.
Ce dernier explique comment, il est ramené chez lui et après 15 ans, il est réaffecté en Centrafrique, «Centrafrique, j’ai quitté précisément le 3 janvier 2008, pour aller à un service missionnaire aussi chez moi, où je suis resté presque 15 ans. Puis après, j’ai été envoyé à Rome pour un service auprès de prêtres étudiants, jusqu’à 2022, on me demande de revenir en Centrafrique comme supérieur. C’est sûr qu’à ce moment-là, j’avais posé mes objections. J’ai dit, mais ça fait plus de 15 ans que je quittais le Centrafrique, c’est sûr qu’un jour, je reviendrai. Mais, revenir maintenant comme supérieur, je dis, je ne connais pas la situation et ça me faisait un peu de crainte. Je vous confie que lorsque j’étais en train de faire aussi mon programme, ce que je disais, 32 ans de ministère, je laissais passer soit à la formation, soit comme supérieur. Je me disais, je veux faire un peu de pastorale, d’apostolat, j’étais en train de faire mon projet de vie. Voilà que j’étais en train de faire ce projet lorsque je suis appelé à un autre service».
Avant de nommer le Père Victor Hugo Castillo Matarita, des Pères Comboniens nouvel Evêque de Kaga-Bandoro par le Pape François pour succéder au feu Mgr Tadé Kussi, dès son arrivée en 1992, il a servi comme missionnaire à Grimari, à Bangao vers la route de Kouango. Après, il est affecté comme formateur au postulat Combonien de Bimbo et il a occupé par après le poste de provinciale des pères Comboniens en RCA.
Avec son nouveau poste de l’Evêque de Kaga-Bandoro, il va coiffer la préfecture de Bamingui-Bangoran, la Kémo et Kaga-Bandoro.
Auric De Jean Jovice Ouakara