Depuis l’assassinat d’un conducteur de nationalité camerounaise le 19 novembre 2024, par des bandits de grand chemin au village Bogoin à quelques kilomètres de Bossembélé, les syndicats des conducteurs camerounais ont observé un moment de grève. Après plusieurs négociations impliquant les autorités centrafricaines et camerounaises, un compromis vient d’être trouvé.
Le ministre Camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibèbhè, a reçu en audience le lundi 2 décembre 2024, son homologue Centrafricain, Herbert Gontran Djono-Ahaba.
Au menu de cette rencontre, une solution à la crise des conducteurs camerounais suite à l’assassinat d’un des leurs au village Bogoin, sur le territoire centrafricain la semaine dernière.
Selon les informations en notre possession, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts bilatéraux pour rétablir la fluidité du trafic entre les deux pays, perturbé depuis l’accident mortel d’un camionneur camerounais, Mohamadou Awal fin novembre dernier.
Cet incident a failli paralyser les activités économiques entre ces deux pays, alors qu’il y a de cela quelques jours, plusieurs milliers de camions sont stationnés à la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine.
Le ministre des Affaires Etrangères, de la Francophonie et des Centrafricains, de l’Etranger, Sylvie Baïpo Témon, lors d’une conférence de presse la semaine dernière à Bangui, a soulevé que le gouvernement centrafricain a pris en compte les préoccupations des conducteurs de camions empruntant le corridor Bangui-Douala et souhaite la reprise des activités. Aujourd’hui, son message est entendu.
Afin de trouver une issue favorable à cette situation et apaiser les tensions, le ministre des Transports du Cameroun, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibèbhè, a invité son homologue centrafricain, Herbert Gontran Djono-Aahaba, à discuter des réclamations et de la sécurisation du corridor. Lors de cette rencontre, plusieurs mesures ont été abordées pour résoudre les griefs.
Parmi les points débattus, quatre (4) ont été rapidement résolus, notamment la restitution du corps de la victime au Cameroun, l’ouverture d’une enquête, la libération du convoyeur et la remise du véhicule.
Les discussions se sont également concentrées sur cinq (5) autres points cruciaux, tels que les problèmes d’escorte des biens et des personnes, la taxation excessive, la gestion des ponts-bascules et la sécurité sur le corridor.
Un consensus a émergé sur certains de ces sujets, tandis que d’autres nécessitent des engagements de part et d’autre. Le ministre Camerounais, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibèbhè, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés, tout en précisant que les transporteurs bloqués à la frontière (Garoua-Boulaï), ont participé activement aux échanges.
Selon le ministre Centrafricain des Transports et de l’Aviation Civile, Herbert Gontran Djono-Ahaba, dans une interview accordée à une station médiatique centrafricaine, une visite de terrain, a eu lieu le mardi 3 décembre 2024 à Garoua-Boulaï. Ce qui a permis à ces deux ministres de rencontrer les responsables syndicaux et de finaliser les décisions prises pour lever les malentendus à la frontière.
Cette rencontre, poursuit-il, marque un tournant positif dans les relations de coopération entre le Cameroun et la République Centrafricaine, avec l’objectif de relancer le trafic sur ce corridor stratégique pour les deux nations. À l’issue des discussions, un consensus s’est dégagé sur certains points, et sur d’autres points des engagements ont été pris de part et d’autre.
En réaction, le ministre Camerounais s’est déclaré satisfait de l’issue des échanges. Quant à son homologue Centrafricain, Herbert Gontran Djono-Ahaba, il s’est également dit satisfait des résultats obtenus et a précisé que la descente sur le terrain leur permettra de rencontrer les différents responsables syndicaux et d’acter définitivement ce consensus afin de lever les malentendus au niveau de la frontière.
Selon les informations reçues sur le terrain, le trafic sur le corridor Bangui-Douala, a bel et repris aussitôt après ces discussions avec les responsables des conducteurs de camions.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna