En réponse à une publication abracadabrante d’un groupe qui se réclame de la jeunesse de la Sous-Préfecture de Ouandja, signée d’un certain Wologasso le sérieux Mahamat, les ressortissants de Sikikédé, affirment que la population de la localité reste droit dans ses bottes et résilience jusqu’à la satisfaction de ses revendications.
C’est en substance le contenu d’un droit de réponse formulé par ces ressortissants le vendredi 06 décembre 2024 à Bangui, au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias à Bangui.
La réaction de Ouandja intervient pour couper court à la déclaration des ressortissants de Sikikédé, en date du 09 novembre de l’année en cours, réclamant des autorités compétentes, d’ériger ladite localité qui, selon eux, est isolée de plus 52.000 habitants en Sous-préfecture, afin de la rapprocher de l’Etat.
Afin de couper court à toutes récupérations politiques et préjugés qui pourraient se faire autour de revendications légitimes de la population de Sikikédé, la population réclame des autorités compétentes de statuer sur leurs revendications, suite à la marche pacifique qui a eu lieu le 09 novembre 2024 à l’issue de laquelle, un mémorandum a été adressé aux autorités de la République. «Nous sollicitons du gouvernement d’envoyer une délégation afin de palper la réalité de terrain et tirer la conclusion sur cette affaire. Oui à la restauration de l’autorité de l’Etat. Oui à la paix et développement sans exclusion aucune», a indiqué le communiqué en guise de droit de réponse à la prétendue déclaration de la jeunesse de Ouandja.
Au sujet de ce que dise le communiqué, dont les initiateurs se réclament de la jeunesse de Ouandja, les ressortissants de Sikikédé affirment, «nous n’avons rien demandé à qui que ce soit, mais notre demande est adressée et destinée aux plus hautes autorités de notre pays, afin de nous trouver des solutions aux problèmes auxquelles nous sommes confrontés des années. En quoi, ça vous fait mal, si la population de Sikikédé demande d’ériger cette localité isolée de 52.000 habitants en Sous-préfecture, afin de la rapprocher à l’Etat !», s’exclame un des responsables du groupe des ressortissants de Sikikédé.
En effet, en date du 28 novembre 2024, sur les réseaux sociaux, une déclaration a été rendue publique par un groupe qui se réclame de la jeunesse de Ouandja suite à la marche pacifique organisée par la population de Sikikédé, en date du 09 novembre 2024.
Dans cette déclaration, les prétendants jeunes de Ouandja affirment que «Sikikédé, est une base arrière des rebelles et un fief des étrangers et des rebelles. Si le gouvernement commettait la maladresse d’ériger ce village en Sous-Préfecture, il y aurait envahissement total des étrangers soudanais, tchadiens et des mercenaires qui risquent de perturber la quiétude, non seulement de la région».
En réponse, en quoi, ça vous fait mal, si cette population de Sikikédé, longtemps oubliée, demande au gouvernement de déployer des forces de défenses et de sécurité ou de construire des infrastructures sociales de base pour soulager la population ?
Même les apatrides ou refugiés, méritent respect et considération dans ces conditions requises. Or, «nous ne sommes ni l’un ni l’autre. En lisant votre fameuse déclaration de soi-disant jeunesse de Ouandja, vous avez mis au clair toutes vos intentions malveillantes, nocives et haineuses contre une grande communauté voisine qui ne demande que ce qui lui revient de droit dans son propre pays».
Et d’ajouter que «vous pouvez dire tout ce que vous voulez, mais la vérité finira par triompher sur le mensonge. Un sage africain déclarait : l’esclave qui n’est pas capable d’assurer sa révolte, ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave rependra seul de son malheur, s’il fait des illusions sur condescendante suspect d’un maître qui prétend la franchir», rétorque les ressortissants de Sikikédé.
Devant ces sorties médiatiques de part et d’autre, avec d’une part les ressortissants de Sikikédé et d’autre part, ceux qui manifestent dans l’ombre pour faire obstacle à leurs revendications, il est clairement établi qu’il y a un souci à Sikikédé.
A cet effet, les autorités doivent prendre leurs responsabilités pour y parvenir. D’ailleurs, Sikikédé dans sa demande, réclame la présence de l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays, avec des infrastructures sociales de base, les prétendus jeunes de Ouandja ont, dans leur communiqué de dénonciation, affirmé que dans ce village, 3% parlent le Sango cinq (5) bacheliers et deux (2) licenciés pour une école créer en 1972.
Leurs enfants ne veulent jamais aller à l’école prétextant que l’école des blancs est propre des Chrétiens. Ils s’intéressent beaucoup plus à l’école coranique.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi