Le Vice-Président du Syndicat National des Conducteurs de Mototaxis, Marcel Nzapayémbi, appelle ses pairs, conducteurs de mototaxis à plus de responsabilité. Un appel lancé après des semaines de troubles constatés dans certains arrondissements de Bangui, où un groupuscule de personnes mal intentionnées qui se réclament membres de l’association demandent la dissolution des syndicats et l’observation d’un mouvement de grève à travers le pays.
A en croire le Vice-Président du syndicat national des conducteurs de mototaxis, cette revendication est légitime sauf que, les instigateurs qui ne le sont pas. C’est ce qui est ressorti d’une interview exclusive à Radio Lengo Songo, le vendredi 05 décembre 2024.
D’entrée de jeu, le Vice-Président du syndicat national des mototaxis, Marcel Nzapayémbi, a tenu présenter ses condoléances à la famille de ses pairs victimes de tuerie qui a eu lieu sur l’axe Ippy-Bria, au cours de laquelle, une dizaine de personnes ont péri.
Il indique que la RCA, est un pays de droit et que tout doit se faire, selon le principe du droit, «le ministère des Transports, nous avait remis un registre pour enregistrer tous les taxis-motos du pays. Malheureusement, nous avons constaté que parmi ces manifestants, une trentaine ou cinquantaine que leur avons la main dessus, n’ont pas de gilet ni de badge. Cela prouve qu’il y a anguille sous roche. Entre huit ou dix, sont des militaires, et il y a aussi des étudiants, dont un, a tenu une réunion avec des gens vers Cattin avant de les faire descendre pour la manifestation. Il y a même des fonctionnaires dans ces manifestations. Pour les militaires, n’en parlant pas. Mais, dans le milieu des corps habillés, n’y a-t-il pas de discipline ?», a-t-il dit.
Il rappelle par ailleurs que les agissements de ses pairs dans les années précédentes et qui ont conduit à une période de l’histoire à la suspension temporaire des activités des mototaxis dans le pays. Avec les négociations, le Chef de l’Etat, a instruit que désormais tous les taxis-motos, soient identifiés avec des badges et des gilets. «Mais, parmi ces manifestants, personne n’a porté de gilet. Ça c’est encore d’autres problèmes que ces gens cherchent pour que demain, on accuse à nouveau les taxis-motos. Dans nos activités, les bandits nous hottent la vie dans la brousse. L’exemple est là, sur l’axe Ippy-Bria la semaine dernière où une dizaine de mototaxis sont tués, et nous sommes encore en deuil. Ici, on trouve que nous n’avons pas une bonne moralité. Beaucoup d’accident sont à l’actif des motos taxis qui, parfois, conduisent à des cas de morts et autres dégâts corporels», a-t-il poursuivi, tout en reconnaissant certaines difficultés et problèmes qui minent le secteur.
Avec la demande ses pairs, pour l’organisation d’une grève des conducteurs de taxis-motos à travers le pays, le Vice-Président des mototaxis est méfiant face à ce qu’il reconnaît de droit à ses pairs. «Il y a des règles et des procédures à respecter ! Nous devons adresser une correspondance aux autorités compétentes et qui vont apprécier pour mettre à notre disposition des forces de l’ordre pour encadrer la manifestation au risque de dégénérer au débordement. Ce n’est pas avec des klaxons pour troubler l’ordre public. Même parmi les poissons dans l’eau, il y a un chef. Les taxis-motos réclament la dissolution des syndicats, c’est bien. Mais, même si on attribue la gestion du secteur à la Mairie, la municipalité ne va pas tenir même au bout de deux jours. Le bureau de taxis-motos, est légal devant la Loi», a-t-il rappelé aux fauteurs de trouble.
Toutefois, il s’interroge sur l’intention cachée de ces manifestants qu’il n’arrive pas à bien cerner, «comment comprendre qu’avec un effectif de plus de 30.000 personnes, c’est seulement une centaine qui réclame la dissolution du bureau. Donc, ce sont pour nous des personnes, mal intentionnées qui sont à la manœuvre pour lancer demains de discrédit sur les taxis-motos», a-t-il fait savoir.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi