Le lundi 16 décembre 2024, une séance de sensibilisation, a été organisée au sein de la représentation de l’Organisation Mondiale de la Santé à Bangui, avec comme objectif de témoigner l’engagement de tous et de chacun, à lutter contre le fléau des Violences Basées sur Genre (VBG) qui constitue une violation des droits de l’Homme. L’activité est organisée dans le cadre des activités marquant la clôture de 16 jours d’activisme contre les «VBG».
Les locaux du bureau de l’OMS de Bangui, sont teintés de rose le lundi 16 décembre 2024. Tout le personnel est habillé en tee-shirt rose. Au hall de l’étage du bâtiment, l’ensemble du personnel suit avec beaucoup d’attention les présentations de leurs collègues en fonction des thématiques qui leurs sont attribuées sur les «VBG».
C’est une journée où le personnel, est convié à une journée d’échange sur les cas de «VBG» à travers le pays. C’est ce qu’a indiqué Dr Landoh Dadjo Essayo, Coordinateur GPE, «l’OMS, avec son bureau basé à Bangui, veut mettre un accent particulier sur les Violences Basées sur le Genre. Par rapport à notre engagement, à notre leadership, en ce qui concerne la santé, nous apportons des appuis techniques aux plus vulnérables. Et donc, il est de bon pour nous de s’assurer que toutes les actions faites à l’endroit de la population sont faites dans l’art et que les violences ne sont pas perpétuées au sein de la population lors de nos appuis sur le terrain», a-t-il fait savoir, tout en expliquent que cette activité, c’est de rappeler encore une fois à nos personnels de santé, personnel de l’OMS que «nous sommes engagés à faire face à ce fléau de VBG, notamment tout ce qui est exploitation, abus et harcèlements sexuels lors des activités que le dit personnel mène sur le terrain», a-t-il promis.
Quant à Antoinette Ilunga, Coordinatrice pour la Protection des populations contre l’exploitation et les abus sexuels, en 2023, dit-elle, les rapports disponibles à l’OMS, font état d’environs 23.400 cas de Violences Basées sur le Genre, dont au moins 62% de cas de violences perpétrées par le partenaire intime. «Ça veut dire, le phénomène est socialisé en Centrafrique. C’est comme pour dire, bonjour au voisin bonjour à la voisine, c’est la violence perpétrée par le partenaire intime. Malheureusement, on retrouve les victimes de la tranche de 15 ans et plus. Donc, vous comprenez que des adolescents qui se retrouvent dans une relation de couple subissent déjà des formes de violences. Mais, on retrouve aussi 36% des cas de violences sexuelles. Le premier semestre de l’année 2024, on a constaté qu’il y a une réduction de 8% de cas par rapport au premier semestre de 2023», a-t-elle affirmé.
Il convient de mentionner que les chiffres disponibles, ne reflètent pas toutes les réalités, parce qu’il y a des zones qui ne rapportent pas des cas, seulement parce qu’il n’y a pas de services disponibles, ou alors les victimes n’ont pas le courage de solliciter les services.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi