C’est à l’issue d’une plénière de l’Assemblée Nationale, placée sous la conduite de l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, le vendredi 27 décembre 2024, que les Députés centrafricains ont procédé à l’examen de la proposition de Loi portant promotion et protection des défenseurs des droits humains.
Cette proposition de Loi initiée par le Forum des Femmes Parlementaires de Centrafrique, a été défendue par les honorables David Bernadette Gomina-Pampali et Emilie Béatrice Epaye.
Après débat, les élus de la nation, ont finalement adopté par acclamation cette Loi qui protège les droits de l’homme en offrant la possibilité aux défenseurs des Droits Humains de donner leurs avis sur toutes propositions et tous projets de textes législatifs ou règlementaires, ainsi que sur toutes les mesures nécessaires au développement économique, social, culturel et environnemental de la République Centrafricaine.
Il ressort de l’exposé des motifs que la République Centrafricaine, a adhéré fort longtemps à la Déclaration Universelles des Droits de l’Homme d’autant plus qu’elle a souscrit à plusieurs Déclarations et Traités internationaux relatifs aux droits des humains et des peuples.
Après le rapport de la Commission Institutions, Démocratie, Judiciaire et Affaires Administratives présenté par l’honorable Thomas Rabe, suivi de la déclaration préliminaire de la Présidente du Forum des Femmes Parlementaires de Centrafrique, les observations et contributions, ont débouché sur un dénouement heureux de la séance de ce jour en présence du Ministre d’Etat à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène qui a réaffirmé l’engagement du gouvernement en matière des droits humains.
Selon la Présidente dudit Forum, honorable Gomina-Pampali, «aujourd’hui en Centrafrique, vivent parfois dans une seule maison, dans le même village, dans la même ville, victimes et bourreaux. A côté de tous ceux-là, il y a une catégorie de personnes, hommes, femmes qui s’activent à faire renaître la confiance de ceux et celles qu’ils ont perdu et à faire reconnaître à ceux ou celles qui ont fait subir aux autres leurs culpabilités et peut-être les payer. Ceux-là, on les appelle les défenseurs des Droits Humains, les protecteurs des Droits Humains», a-t-elle souligné.
Et d’ajouter qu’«en faisant leur travail, ils s’exposent. Il était donc urgent qu’eux aussi soient protégés par leur pays, comme ça, ils pourront continuer leur travail tout en sachant qu’ils sont dans un pays qui les protège, tout en sachant aussi qu’ils ont des limites, ce qui va leur permettre de bien faire leur travail».
Il est à noter que cette proposition de loi initiée depuis 2016, contient cinq chapitres et trente articles.
La Rédaction