La population de la 1ère circonscription du 5ème arrondissement de Bangui, notamment ceux de Malimaka, Kaya et Bataillon et le Député de cette localité, Louis Albert Gobi, dénoncent les multiples cas de braquages à main armée enregistrés ces derniers temps dans leurs localités. Cette population exhorte les autorités du pays à tout faire pour mettre un terme à leur souffrance.
Ces derniers moments, on enregistre plusieurs cas de braquages dans ledit secteur. Selon les témoignages recueillis sur place, il est difficile pour les habitants de la première circonscription du 5ème arrondissement de Bangui, de dormir en paix et de vaquer librement à leurs activités durant la nuit. Des hommes circulent armes en bandoulière pour commettre leurs forfaits.
Andréa Yalingou, qui a reçu la visite de ces braqueurs aux environs de 3 heures du matin ce samedi au quartier Malimaka, témoigne. «Aujourd’hui, à 3 heures 10 minutes, nous avons entendu des bruits du bidon. Nous pensons que ce sont les chiens qui dérangent. Quand j’ai ouvert les pessaires de la fenêtre, j’ai aperçu des personnes qui entrent dans la concession. Elles sont venues en masse. Les autres sont restées derrière la clôture. Elles ont déchiré la tôle avec du ciseau. Elles ont fini par entrée dans la maison. Ces gens ont tout vidé. Nos marmites, poulets de chair et les autres ustensiles de cuisine. D’autres parmi eux ont des armes en main si bien que personne ne pouvait sortir. Ces derniers temps, il y a trop de braquage ici. Même avant-hier, les braqueurs ont visité la maison qui est derrière nous et aujourd’hui c’est notre tour. Nous avons appris qu’ils ont établi une liste des gens pour venir les braquer», a-t-elle témoigné.
Face à ce regain de braquage dans ces secteurs, le Député de la première circonscription du 5ème arrondissement de Bangui, Louis Albert Gobi, lance un SOS aux autorités du pays à plus d’action pour mettre un terme au calvaire que vivent ses administrés. «Ces derniers temps, la population de Bangui, plus particulièrement des quartiers de Malimaka, Kaya et Bandagbi qui relèvent de la première circonscription du 5ème arrondissement, n’arrive pas vraiment à passer une nuit paisible à cause des dernières opérations de braquage. Il y a de cela trois jours, ce sont des coups de feu que nous avons entendu dans le quartier. Et nous comprenons automatiquement tous qu’il y a un braquage», a-t-il relaté.
Et celui-ci de lancer un appel pressant à l’endroit des autorités du pays en ces termes, «d’une manière publique, nous interpellons le gouvernement d’une manière générale, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le ministre de la Défense qu’ils pensent vraiment à cette population qui habite Malimaka, Kaya et Bandagbi. Ici, la population a besoin qu’une mesure de sécurité renforcée. Que la patrouille de la gendarmerie et de la police qui se faisaient entretemps, soit reprise dans ces différents quartiers. On me fait comprendre qu’après que les opérations des braquages aient lieu, il y a un véhicule qui démarre. Et les gens disent qu’ils ont aperçu que c’est un véhicule militaire. Nous n’accusons pas les FACA, mais parfois, il y a des gens de mauvaise foi qui badigeonnent les véhicules à la couleur des FACA et opèrent avec. Vraiment nous voulons dormir en paix dans notre circonscription qui est le 5ème 1», a-t-il lancé.
Il est important pour les autorités centrafricaines de tout faire pour faire régner la paix, la sécurité et la quiétude dans ces secteurs afin que la population puisse vaquer librement à leurs différentes activités.
Heureusement que l’Etat-major des armées ainsi que le ministre de la Sécurité Publique, Michel Nicaise Nassin, ont pris le devant pour annoncer à la population banguissoise en particulier et celle de la RCA en général, le renforcement de patrouilles militaires en cette période des festivités de fin d’année afin de neutraliser ces bandits de grand chemin.
Elie-Guy-Igor Lakouetené