L’ONG «URU», une plateforme de la jeunesse centrafricaine, a organisé le mercredi 08 janvier 2025, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, un échange avec les élus de la nation pour la mise en œuvre des recommandations des jeunes pour un espace civique plus inclusif non discriminatoire.
A l’issue de cette rencontre, les releveurs (un concept mis en place par l’ONG URU pour la consolidation de la paix par les leaders jeunes en RCA), ont eu à faire un débat démocratique sur l’implication des jeunes dans les décisions à tous les niveaux en RCA.
Selon les responsables de l’ONG «URU», la jeunesse centrafricaine, âgée de 18 à 35 ans, représente un peu plus de 70% de la population, mais elle reste pourtant l’une des groupes les plus marginalisés en matière de participation citoyenne à l’échelle nationale.
Plus encore, les pesanteurs socio-culturelles décrédibilisent leurs opinions et souvent leurs actions. Le poids démographique de cette population fait pourtant d’elle un acteur majeur dans le fait d’obtenir une meilleure lecture de l’impact des dynamiques politiques et sécuritaires sur les communautés.
Au sortir de cette rencontre avec les élus de nations, Alida Ester Yakota, Assistante-chef du projet «NED» à l’ONG «URU», revient sur l’importance de cette rencontre. «Nous avons eu à mener plusieurs activités en ce qui concerne l’espace civique. Nous avons vu que cet espace est vraiment restreint pour le moment et nous avons jugé mieux d’organiser une activité. Nous avons fait une enquête sur la perception de la jeunesse sur la notion d’espace civique et suite à cela nous avons émis une note d’information à l’endroit du gouvernement. Et c’est la raison pour laquelle nous sommes là aujourd’hui avec ces députés pour leur faire le compte rendu du résultat de l’enquête que nous avons menée sur le terrain. Ensemble avec les Députés, nous aurons à mettre en place des initiatives qui pourront nous permettre que la voix de la jeunesse puisse être écoutée au sein de la communauté», a-t-il justifié.
Pour sa part, Calixte Armel Ngbakonko, Releveur du 1er arrondissement, l’un des participants à cette rencontre, a apprécié à sa juste valeur l’échange avec les députés, «nous avons retenu beaucoup de choses. Tout d’abord, on a retenu le rôle d’un Député, qui est d’abord de légiférer, de représenter sa conception, ainsi que de contrôler les actions du gouvernement. Et également, à travers la Commission-Loi, nous avons appris qu’il y a des textes, justement, qui protègent aussi les activistes jeunes, ceux qui œuvrent dans la promotion de l’espace civique, et beaucoup plus, pour l’épanouissement de la jeunesse. Et on nous a montré certains textes de l’épanouissement de la jeunesse», a-t-il témoigné.
La jeunesse Centrafricaine cherche à travers cette rencontre, le respect de l’espace civique au sein de la communauté en République Centrafricaine.
Auric De Jean Jovice Ouakara