La cérémonie marquant le lancement officiel de la formation des Professeurs d’écoles, s’est déroulée le 14 janvier 2025, au sein de l’école Bangui-Fleuve, située dans l’Inspection Académique de Bangui. Cette activité démontre à suffisance la volonté inconditionnelle du gouvernement à renforce la capacité des enseignants et chefs des établissements publics sur l’ensemble du territoire national. Le lancement de cette formation, a connu la participation du ministre d’Etat chargé de l’Education Nationale, Aurélien Simplice Kogbélet-Zingas, de l’Elysée Roche Tombidam, Directeur du programme «Espoir» et de plusieurs invités de marque.
Le projet dénommé «Espoir», est un programme du gouvernement centrafricain, dont l’objectif principal vise non seulement à renforcer la capacité des enseignants et des chefs d’établissements du secteur public de la République Centrafricaine, mais aussi et surtout de rehausser d’une manière générale, le niveau scolaire de CI au CM2 sur une période équivaut à 5 ans.
Elysée Roche Tombidam, Directeur du programme «Espoir», a précisé que, «notre vision est claire : garantir que chaque enfant indépendamment de son lieu de résidence ou de sa situation socioéconomique, est accès à une éducation de qualité et aux opportunités qu’elle offre. Ce programme cher au président de la République, le Pr Faustin Archange Touadéra, s’inscrit dans les priorités qu’il a rappelé avec force lors de son discours du lancement de la rentrée scolaire 2024-2025 à Bambari, le 15 septembre 2024. Faire de l’éducation nationale une pierre angulaire du développement socioéconomique de notre pays. L’engagement du Chef de l’Etat à transformer l’éducation, reflète une vision audacieuse pour notre pays et le programme Espoir en est une illustration tangible. L’objectif du programme Espoir est double : premièrement, il s’agit d’améliorer les résultats en lecture, écriture et en calcul dans nos écoles publiques, deuxièmement, renforcer les capacités de nos professeurs d’école et des directeurs d’école car nous savons que la qualité de l’éducation commence par les personnes qui sont au cœur du système éducatif. Nous démarrons ce programme avec 54 écoles pilotes dans la ville de Bangui, avant de poursuivre dans les années à venir dans les écoles de nos provinces», a-t-il présenté.
Et celui-ci de poursuivre que le Programme «Espoir», est convaincus de transformer la trajectoire éducative de millier d’enfants au niveau du primaire ou encore du Fondamental 1. Cette formation d’introduction est une étape cruciale car elle permettra à chacun de comprendre son rôle de la mise en œuvre du programme «Espoir» et d’aligner les forces et les efforts pour un impact maximal. «Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à l’ensemble de la partie prenante impliquée dans ce programme Espoir».
En s’adressant aux Professeurs et Directeurs d’écoles, Elysée Roche Tombidam, Directeur du programme «Espoir», a souligné quel’éducation est le socle sur lequel se construit une nation prospère. Par conséquent, chaque action qu’il faut entreprendre aujourd’hui, doit être guidée par la vision d’un avenir meilleur pour nos enfants. «Je vous invite donc à participer activement à cette formation, à poser des questions, à partager vos idées et à contribuer pleinement à la réussite de ce programme. Le succès du programme de l’Espoir dépend de nous tous», a-t-il lancé.
Pour le ministre d’Etat en charge de l’Education Nationale, Aurélien Simplice Kogbélet-Zingas, cette initiative républicaine, est une ambition réelle du Chef de l’Etat et son gouvernement à concrétiser l’efficacité de l’éducation dans le domaine numérique et sera valable pour l’ensemble des établissements publics sur l’ensemble du territoire national. «Le 15 septembre 2024, le Président Touadéra, dans son discours du lancement de la rentrée scolaire, tenu à Bambari, a exprimé sa vision de faire de l’éducation un des piliers de base de son projet de relance de développement durable. S’y faisant, il a réaffirmé son ambition de moderniser l’Etat à travers une transition numérique bien réussie. Ce qui justifie un tournant décisif dans notre entrée effective dans la révolution numérique», a rappelé le ministre d’Etat à l’Education.
En effet, après ce tournant décisif, le seul vrai défi auquel les Centrafricains, acteurs de l’éducation, devront faire face, est celui de l’effectivité de la digitalisation du système éducatif. Ce défi est à observer à trois (3) points de vue : tout d’abord, aux niveaux des contenus pédagogiques, ensuite au niveau de l’appropriation par les enseignants eux-mêmes et enfin, sur le plan de l’engagement de tous les acteurs du secteur de l’éducation.
Si l’on choisit au hasard un élève de CI à CE1 en République Centrafricaine, il y aurait 91% de chance que cet enfant ne puisse pas lire un seul mot d’un texte de niveau CP. D’où l’importance de démarrer cette formation sur 510 enseignants dont 54 Directeurs d’écoles échantillons.
Marcelin Endjikélé Kossikako