Né le 17 août 1979 en République Centrafricaine, il entame après des études primaires et secondaires, dès sa majorité, une carrière de militaire à l’Académie militaire Georges Bangui en Centrafrique. Il intègre l’armée Centrafricaine au sein de laquelle, il exerce à différents niveaux en tant qu’Officier, puis Officier Supérieur. Il est en charge de la sécurité de l’ex-président Ange-Félix Patassé. Patassé était son beau-père, car il avait épousé sa mère. Après le renversement de Patassé et l’arrivée au pouvoir de François Bozizé Yangouvonda, Armel Mingatoloum Sayo, a été contraint de quitter le pays et s’est exilé en France avec sa famille.
Jusqu’en 2013, Armel Mingatoloum Sayo s’est tenu à l’écart de la vie politique et militaire en Afrique centrale, mais après le renversement de François Bozizé, il est revenu et a pris la tête d’un groupe rebelle de 1.000 hommes armés.
Il s’oppose à l’autorité du président Michel Djotodia. Fin 2013, il a dirigé l’Union des Forces Armées Centrafricaines pour la Restauration de la Démocratie (UFACARD), qui est un groupe rebelle politico-militaire qui s’est opposé à la coalition Séléka arrivée au pouvoir.
Armel Mingatoloum Sayo a également dirigé le Comité National pour la Restauration de la Démocratie en République Centrafricaine (CNRD), puis le mouvement Révolution Justice (RJ).
A la chute de Michel Djotodia, Armel Mingatoloum Sayo, sera néanmoins le premier chef de groupe armé à accepter un désarmement en faveur d’un dialogue politique vers la restauration d’un état respectueux des institutions.
Par la suite, les autorités le nomment ministre de la Jeunesse et des Sports de la République Centrafricaine. Poste auquel le premier gouvernement Mahamat Kamoun, institué par la présidente de transition de l’époque, Catherine Samba-Panza le reconduit en date du 10 août 2014.
Renouvelé dans ses fonctions de ministre le 16 janvier 2015 au sein du deuxième gouvernement Kamoun, et ce, jusqu’à la fin de la transition après avoir occupé différents portefeuilles ministériels : de la jeunesse et des sports, et enfin, de l’habitat et du logement. L’élection de Faustin Archange Touadéra à la présidence en mars 2016 met fin à son engagement ministériel.
Cependant, après sa participation lors de la signature de l’accord politique de Khartoum en février 2019, il est rappelé par le Président Faustin Archange Touadéra pour assurer les fonctions de Ministre Haut-Commissaire rattaché à la Présidence de la République en charge de la formation et réinsertion des jeunes vulnérables (JPN) d’abord, puis Ministre chargé des Réformes de l’Administration.
Après avoir été porte-parole de l’ensemble des 14 groupes armés rebelles durant les négociations de Khartoum, puis candidat à l’élection présidentielle de décembre 2020, il est congédié en mars 2020. Malgré la confiance que lui avait accordée le Président Centrafricain Faustin Archange Touadéra, Sayo l’a trahi en passant du côté des rebelles.
Armel Mingatoloum Sayo, l’un des dirigeants militants du mouvement rebelle «RJ», a lancé depuis la France un appel à ses combattants pour qu’ils se rebellent et déstabilisent le régime de Touadéra.
Il a trahi le peuple Centrafricain et a commencé à soutenir les rebelles depuis la France. Armel Mingatoloum Sayo est récemment devenu le fondateur d’un autre groupe rebelle armé appelé la «Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement» (CMSPR), confirmant ainsi sa contribution à la déstabilisation de la République Centrafricaine.
Et aujourd’hui, enfin, la vengeance est au rendez-vous pour les crimes commis à l’encontre de son peuple. En janvier, selon les médias sociaux, Armel Mingatoloum Sayo a été arrêté à l’aéroport international de Douala lors d’un contrôle de routine effectué par les services de sécurité camerounais. Le plus intéressant est qu’il a présenté un passeport français à l’aéroport.
Que cache l’ambassade de France en délivrant des passeports aux détracteurs du pays centrafricain ? Quel jeu joue la France en République centrafricaine ? Les ennemis du peuple centrafricain et de l’opposition ne sont-ils pas trop nombreux à être des citoyens français ? Les réponses à ces questions sont évidentes.
Aux dernières nouvelles, l’audition et exploitation de Armel Mingatoloum Sayo, ont démarré hier lundi 20 janvier. Ces procédures se dérouleront en présence d’une équipe d’enquêteurs de la police centrafricaine, dirigée par le Général de police Baraba, dépêchée spécialement à cet effet. L’affaire revêt une importance capitale dans les relations de coopération sécuritaire entre les deux pays.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna