Le ministre Conseiller Spécial du Président de la République, en matière d’ONG nationales, Fidèle Gouandjika, dans une interview exclusive accordée à Radio Lengo Songo, a levé un coin de voile sur le projet échoué de coup d’Etat d’Armel Mingatouloum Sayo, ancien ministre centrafricain, arrêté le vendredi 17 janvier 2025 au Cameroun. Selon Fidèle Gouandjika, ce coup d’Etat a été démasqué grâce à la haute technologie mise en place avec l’activation des micros lors de la réunion préparatoire de ce coup d’Etat à Yaoundé, au Cameroun.
Ainsi, avant de dévoiler le secret de ce coup d’Etat démasqué, Fidèle Gouandjika, a fait petit rappel sur l’intention d’Armel Mingatouloum Sayo sur son plan machiavélique raté. «Lorsqu’on devait aller aux élections présidentielles de 2020, Monsieur Mingatouloum Sayo, qui est Commandant et ministre en même temps a pris une mise en disponibilité pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle, en challengeant le Président Touadéra. C’est son droit ! En disant son slogan «I tara ni si» en Français essayant de goûter. C’était son slogan. Et c’est ce slogan-là, on étudie. Et dès qu’il a échoué aux élections, la première des choses à faire, il prend toute sa famille, comme tous les ministres, ont des visas de la France. On leur donne des visas de circulation de trois ans. Son visa était encore valable. Il s’est barré avec toute sa famille. Et même, je pense que sa femme a même mis au monde là-bas», a-t-il rappelé.
Et d’ajouter que quand le BRDC commençait à faire des choses, lui, il ne participait pas à ça. Il faisait des réunions, ainsi de suites. Mais, Mingatouloum Sayo, restait tranquille dans son coin. Cependant, le Président Alexandre Ferdinand Nguendet, c’est lui qui gesticulait beaucoup. Il est à Brazzaville ! Les gens pensaient qu’il est là-bas, on le surveille aussi. Il parlait des coups d’État, qu’il y a des gens dans l’armée. Tout ça, c’est pour brouiller les pistes. C’est ainsi que la France a choisi Mingatouloum Sayo pour la déstabilisation.
Selon Fidèle Gouandjika, «comme on le surveille, je le dis à haute intelligible voix, j’étais chargé de faire cette mission en Europe pour être beaucoup plus proche de ce qui se passe là-bas. Je suis ingénieur de télécommunications. Je suis allé en Europe là où personne peut me déranger», a-t-il expliqué.
Pour ce faire, le ministre Conseiller spécial du Président Touadéra a mentionné que Sayo a été mis sur écoute, «et lui parlait au Colonel Tchadien. Il parlait aux Soudanais ainsi de suite. Dès qu’on a su cela, il a fallu qu’on organise quelqu’un avec qui, il téléphone souvent. Parce que les mercenaires, c’est l’argent. Donc, il n’a pas de moyens. Il dit, je vais réunir les moyens, tel ou tels pays est avec moi, notamment la France, l’Iran est avec moi, c’est 100%. On va terrasser Touadéra. Et donc, on s’est rapprochés de ce Colonel, puisqu’on connaît son numéro. Bien écoutez, on vous a écoutés. Voilà, vous devenez notre mercenaire maintenant, agent double et on l’a piégé. C’est un grand secret que j’ai dévoilé. Il l’appelle Sayo, parce qu’il y avait un rendez-vous c’était au mois de mars que le coup d’Etat devait se passer au mois de mai 2024. Tout était préparé, minute par minute. Les discours, les dispositions, tout ça. On a fait un coup de maître dans cette affaire. Et quand le Monsieur l’appelle, parmi cette réunion», a détaillé Fidèle Gouandjika.
A la question de savoir comment ce coup d’Etat a été démasqué ? Le ministre Conseiller dévoile le secret en ces termes, «ils ont fait une réunion à Yaoundé. Parmi eux dans cette réunion, on a également mis quelqu’un. On a activé le micro des gens qui sont autour pour écouter leur voix. Et celui qui est juste à côté, lui aussi, on a activé son micro. Et l’appel qui doit relier Monsieur Sayo et le mercenaire, nous, on l’a activé. On peut activer ton numéro à distance et on écoute sans on met le haut par un. On écoute sans que tu le saches. Ça, c’est la haute technologie. C’est de là qu’on a enregistré Sayo avec le Monsieur, avec tous les plans, les lettres, les machines, tout. Sur cette base-là, on a mis la main sur Sayo. On a diffusé, on a mis sur notre radio et sur les ondes internationales, sa voix. La voix de sa femme, de son bébé qui pleure et le mercenaire. Voilà comment on l’a fait».
Pour Fidèle Gouandjika, le régime de Bangui, continue de garder de vers lui les preuves. Car, il y a eu des enquêtes en cours. Cependant, sa base vient de réagir qu’ils se désolidarisent de lui. En attendant, la justice est saisie du dossier.
La prise de pouvoir en République Centrafricaine par la force est révolue, le peuple Centrafricain tant meurtrie par les crises militaro-politiques aspirent rien que pour la paix et Développement de son pays. Maintenant c’est la voix de l’urne qui compte.
Auric De Jean Jovice Ouakara