Face à la préoccupation de certaines leaders de l’opposition démocratique issus du «BRDC», au sujet de leur participation à la prochaine élection présidentielle de 2025, le Président Touadéra répond que personne empêche quelqu’un de se postuler à l’élection présidentielle. Si la personne bénéficie d’une double nationalité, elle n’a qu’à abandonner l’autre nationalité pour épouser seulement celle centrafricaine pour se lancer dans la course. Cela est inclue noir sur blanc dans la Constitution du 30 août 2023. Une réponse donnée à la préoccupation des journalistes lors d’un point de presse au Palais de la Renaissance, en marge de la célébration de l’an 4 de son second quinquennat le 30 mars dernier à Bangui.
Сes derniers temps, des leaders de l’opposition démocratique réunis au sein du «BRDC», s’agitent contre certaines dispositions de la Loi Fondamentale du 30 août 2023, particulière les dispositions qui définissent les conditions de participations des candidats.
Selon les dispositions de l’Article 10 : «La nationalité centrafricaine est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec une autre, sauf les cas d’exception déterminés par la loi».
L’alinéa 2 dispose : «La nationalité centrafricaine est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle. Est Centrafricain d’origine, toute personne dont les parents sont eux-mêmes Centrafricains d’origine. Seuls les Centrafricains d’origine peuvent assurer les hautes fonctions civiles et militaires».
Ces dispositions ont semé le trouble dans l’esprit de certains leaders de l’opposition, issus du «Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016» (BRDC). Ces derniers sont allés jusqu’à organiser une marche pacifique le 4 avril dernier pour exprimer leur ras-le-bol, afin de décrocher un terrain d’entente avec le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra.
Mais, la réponse du Chef de l’Etat Centrafricain, n’a pas tardé. En marge des célébrations marquant l’an 4 de son second quinquennat, le Président Touadéra, a eu un tête-à-tête avec la presse nationale et internationale. A cette occasion, il a été un peu plus clair.
Selon lui, «on n’empêche personne de postuler à l’élection présidentielle ! Si tu disposes d’une double nationalité, abandonne une et tu reste avec la nationalité centrafricaine. Vous allez raconter du n’importe quoi dans les quartiers. Si tu estimes que l’autre nationalité, dans ce cas, tu n’as qu’à postuler là-bas. Si tu veux devenir Président de la République Centrafricaine, tu as intérêt à avoir une nationalité qui est Centrafricaine».
Et d’ajouter, tout en précisant que si vous avez d’autres nationalités pour des raisons d’étude et autres oui. Mais, quand tu veux postulez à la présidentielle, tu abandonne l’autre nationalité, car si c’est pour le chercher à manger, qui peux t’empêcher. Dans d’autres pays, le Tchad la Côte d’Ivoire et autres, c’est toujours comme-ça. Vous venez mentir aux gens que vous êtes empêchés, c’est faux ! Pendant le vote de la Constitution, je suis allé voter pour moi seul. Et chacun vote pour lui et le «OUI» a remporté. C’est ça la démocratie !», a-t-il précisé.
Il demande enfin à ces leaders de l’opposition démocratique d’arrêter de manipuler l’opinion publique nationale et internationale à ce sujet. «Vous racontez du n’importe quoi pour troubler les gens. Notre pays vient de sortir de la crise. Il faut arrêter les messages de haine pour amener la guerre dans le pays !», a insisté le Président Touadéra.
Ces leaders de l’opposition démocratique ont tout intérêt de revenir à la raison. Ces leaders doivent s’organiser afin de respecter la loi fondamentale du pays, s’ils sont vraiment des Centrafricains d’origine et participer aux échéances électorales qui est la seule voie de la démocratie qu’ils sont censés défendre, au lieu de mélanger l’esprit du peuple Centrafricain qui n’aspire qu’à la paix et au vivre ensemble.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna