Sous le magistère du Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, la population centrafricaine, fait désormais confiance à la justice de son pays, grâce à sa vision politique de l’impunité zéro. C’est ce qu’on peut retenir de l’un des points saillants de son adresse à la nation le 28 décembre 2024, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Ainsi, de 2016 à 2023, sept (7) Palais de Justice, ont été réhabilités ou construits, 80 Magistrats, 64 Greffiers, 295 Administrateurs pénitentiaires ont été recrutés et formés. Trois (3) Tribunaux Militaires ont été créés à Bouar, Berberati et Bambari.
Selon le Chef de l’Etat Centrafricain, construire la République Centrafricaine, c’est aussi œuvrer pour une justice forte, indépendante, impartiale et proche des justiciables.
En effet, dans le cadre des efforts concertés en vue de la restauration de l’autorité de l’Etat, la justice se trouve à l’épicentre de la confiance brisée par les divisions, la haine et la méchanceté.
Conformément à sa Profession de foi, il a engagé des réformes, dont le but est d’améliorer le fonctionnement de la justice centrafricaine, de renouer la confiance entre la justice et les justiciables.
Ainsi, de 2016 à 2023, sept (7) Palais de Justice, ont été réhabilités ou construits, 80 Magistrats, 64 Greffiers, 295 Administrateurs pénitentiaires ont été recrutés et formés. Trois (3) Tribunaux Militaires ont été créés à Bouar, Berberati et Bambari.
Aujourd’hui, on note une amélioration dans le fonctionnement du service public de la Justice. Pour ce faire, la lutte contre l’impunité, s’est intensifiée à travers la tenue régulière des sessions criminelles par les Cours d’Appel et la Cour Pénale Spéciale (CPS), ainsi que des audiences correctionnelles par les Tribunaux Correctionnels et les juridictions militaires, ce qui permet d’éviter les longues détentions préventives qui portent gravement atteinte aux droits des justiciables.
Cependant, les juridictions civiles, sociales et commerciales fonctionnement régulièrement, ce qui permet de régler les litiges entre les particuliers, d’apaiser le climat social et d’améliorer le climat des affaires.
Néanmoins, beaucoup des Centrafricains estiment, non sans raison, qu’il y a encore cet ennemi de la justice, la corruption et d’autres mauvaises pratiques qui se glissent sournoisement dans les bonnes intentions, dans les décisions et les actions des Magistrats, Juges, Greffiers, Avocats, Notaires, Huissiers et pénitentiaires.
Face à cette situation, le Chef de l’Etat Centrafricain, a relevé que les dernières sanctions de radiation et d’abaissement d’échelons prises contre certains Magistrats inaugurent la ferme volonté de débarrasser la justice des brebis galeuses et de mettre fin à l’impunité qui conforte les auteurs de crimes et produit un effet négatif sur la société.
En sa qualité de Président des organes de gestion des carrières des Magistrats et Juges, il n’a jamais manqué l’occasion des rentrées des Cours et Tribunaux pour rappeler aux Magistrats et Juges l’exigence du respect des règles d’éthique et de déontologie, la transparence, la diligence dans le traitement des affaires et contentieux, la rédaction des décisions de justice rendues et de les exhorter à dire le droit, rien que le droit. «Je reste déterminé à œuvrer pour l’indépendance réelle de la justice, l’accès de tous à la justice, l’amélioration des conditions de travail des acteurs judiciaires, afin de renouer la confiance entre la justice et les justiciables et la faire participer efficacement à l’amélioration du climat des affaires, un élément clé de la croissance et du développement de notre pays», a-t-il souligné.
Et celui-ci d’ajouter que dans les années à venir, «nous poursuivrons les efforts du rapprochement de la justice des justiciables par le recrutement et la formation des acteurs judiciaires et la création de 9 Tribunaux de Grande Instance dans les villes de Boali, Damara, Grimari, Baoro, Kembé, Ouango-Bangassou, De Gaulle, Baboua et Sam-Ouandja».
Par ailleurs, la création d’un poste de Substitut spécialisé en matière de traite des personnes et des violences basées sur le genre et liées aux conflits ainsi que de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression des Violences Sexuelles faites aux Femmes et aux Enfants (UMIRR) participe à la lutte contre ces crimes inhumains et dégradants.
La mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation permettra une meilleure prise en charge holistique, dans le cadre d’un fonds de réparation en faveur des victimes et survivants des différentes crises ayant marqué l’histoire de notre pays.
Par cette occasion, il a également promis de faire du respect et de la promotion des Droits de l’Homme l’un des piliers de mon action en faveur de la paix et de développement de notre pays.
C’est ainsi que la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales, a été créée. «Je me réjouis de la note de satisfaction du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, après examen du rapport de notre pays dans le cadre du 4ème cycle de l’Examen Périodique Universel, en janvier 2024, notamment en ce qu’elle établit clairement qu’il n’existe aucun prisonnier politique ou d’opinion en République Centrafricaine», a présenté le Chef de l’Etat Centrafricain.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna