Dans l’un des points évoqués par le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, dans son discours, lors de la célébration de l’an 4 de son second quinquennat, est d’inviter les Centrafricains à regarder l’avenir de leur pays avec optimisme et détermination.
Le constat fait par le Président Touadéra, est que la majorité des Centrafricains n’a pas encore compris les défis devront faire face la République Centrafricaine qui vient de sortir d’une crise qui n’a que trop durée. Ceci doit être l’impératif premier pour les Centrafricains où qu’ils se trouvent pour le relèvement du pays sur tous les plans.
Dans son laïus, le Chef de l’Etat Centrafricain, a signifié que «je voudrais vous inviter à regarder avec moi l’avenir avec optimisme et détermination dans l’élan impulsé par la 7ème République», a-t-il présenté.
Selon lui, à court terme, sa vision est, en particulier, de poursuivre les réformes structurelles engagées dans le cadre du programme économique et financier appuyé par la Facilité Elargie de Crédit du FMI, accélérer la mise en œuvre des réformes relatives à la digitalisation des finances publiques engagées par le Gouvernement, en vue d’améliorer la mobilisation des recettes intérieures et d’optimiser la chaîne d’exécution des dépenses publiques, accélérer le processus d’opérationnalisation de l’Office National de Matériels Agricoles et Pastoraux (ONMAP), renforcer l’accès des agriculteurs aux moyens de production et garantir leur disponibilité, encourager la transformation de l’or, afin d’accroître la valeur ajoutée de cette filière.
Aussi, de renforcer la lutte contre la fraude qui continue de gangréner le secteur minier, intensifier la lutte contre l’impunité pour une paix durable, achever le projet de la centrale hydroélectrique de Boali 3, par l’installation des turbines, en vue d’améliorer la capacité énergétique du pays.
Par ailleurs, il souhaite poursuivre la construction des centrales hybrides, solaires et thermiques à Bouar et à Bangassou d’une capacité prévue d’un mégawatt chacune.
A moyen terme, il s’agit de capitaliser sur l’expérience du passé pour amorcer l’avenir à partir du Plan National de Développement 2024-2028 (PND).
Avec l’amélioration de la situation sécuritaire, dont les dividendes sont perceptibles en termes de stabilité politique, de reprise progressive de la vie économique, de l’amélioration des conditions sociales des populations et de la circulation des biens et des personnes, le nouveau PND vise à passer du «tout humanitaire» au développement pour accélérer la croissance économique, créer des emplois, réduire la pauvreté et améliorer le bien-être de notre population, majoritairement jeune.
En effet, à travers ce nouveau paradigme, le gouvernement de la République Centrafricaine, en se projetant à l’horizon 2028 avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, les Institutions internationales et nationales, les pays frères et amis, est déterminé à faire de la République Centrafricaine «un pays prospère, disposant d’un capital humain de qualité et des infrastructures résilientes et durables, fondée sur un État de droit plus inclusif, axé sur les principes de la bonne gouvernance au moyen de la digitalisation et tourné vers une agriculture intelligente, en réponse aux changements climatiques».
Au moment où les Centrafricains entament la mise en œuvre des programmes et projets inscrits dans ce nouveau contrat pour le développement de notre pays, «je voudrais partager à nouveau, avec vous, mon rêve, celui de voir ce pays se construire dans la paix véritable, la main dans la main, malgré nos différences», a-t-il poursuivi.
Selon lui, l’opportunité de poursuivre ensemble la reconstruction, au travers du PND, de ce pays que nous avons en partage, va s’articuler autour de cinq (5) axes stratégiques principaux que sont, «le renforcement de la paix, de la sécurité, de la promotion de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit, en assurant la stabilité et la sécurité pour tous les citoyens, étant entendu que ce sont là les conditions sine qua non pour le développement, le développement économique et la diversification qui implique la promotion d’une croissance économique robuste, inclusive, en diversifiant les sources de revenus et en soutenant les secteurs clés tels que l’agriculture, les mines et les services et promouvoir les infrastructures y afférentes, le développement du Capital humain, c’est-à-dire investir dans l’éducation, la santé et la protection sociale pour améliorer la qualité de vie de tous les Centrafricains, la gouvernance, c’est-à-dire renforcer les institutions publiques et promouvoir une gouvernance transparente et responsable et la durabilité environnementale par le fait de promouvoir une gestion rationnelle des ressources naturelles, assurer une transition vers une économie verte et circulaire dont les systèmes de production sont résilients».
Pour être un peu plus clair, cette vision du Président Touadéra sera un succès, lorsqu’il poursuit sa politique de l’impunité zéro et de la lutte contre la corruption. Car, certaines pratiques, surtout des plus hautes autorités du pays, frustrent l’opinion publique nationale et internationale. Et cela joue énormément sur l’élan de développement socio-économique du pays.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna