L’extradition de chef rebelle, Armel Mingatoloum Sayo, fondateur de la «Coalition Militaire pour le Salut du Peuple» (CMSP), du Cameroun en République Centrafricaine, est saluée par les autorités centrafricaines, à l’image du Porte-parole de la Présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème. Réaction enregistrée au cours de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire du jeudi 15 mai 2025 à Bangui.
Selon le Ministre Délégué, Conseiller en Communication et Porte-parole de la Présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème, cela fait suite à des poursuites judiciaires après un mandat d’arrêt international émis par les autorités centrafricaines contre sa personne.
A en croire le Porte-parole de la présidence, on lui reproche les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans un premier temps par ses éléments de la «Révolution Justice» (RJ), puis l’affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Le ministre Conseiller Albert Yaloké Mokpème, a indiqué que «l’extradition de Armel Mingatoloum Sayo, s’inscrit dans le cadre des accords de coopération militaire et judiciaire existant entre la République Centrafricaine et la Cameroun. Ces accords stipulent que ceux qui sèment le trouble au Cameroun, s’ils sont arrêtés en République Centrafricaine, doivent être remis aux autorités Camerounaises pour que la justice soit faite et réciproquement, si les Centrafricains qui commettent des crimes en Centrafrique et se réfugient au Cameroun et qu’ils sont arrêtés par les autorités camerounaises, ils doivent être reconduits en République Centrafricaine pour être traduits en justice», a-t-il clarifié.
Par ailleurs, le Porte-parole de la présidence de la République, a mentionné que «nos forces de police et de sécurité se sont déployées pour produire tous ces éléments. Quitte à la justice camerounaise qui a étudié soigneusement le dossier avant d’autoriser son extradition en République Centrafricaine. C’est un sujet qui est sur le tapis depuis des mois. Armel Sayo, est dans les mains de la justice. Les enquêtes se poursuivent et les chefs d’accusations de crimes contre l’humanité et atteinte à la sûreté de l’Etat, on a des éléments aujourd’hui qui sont mis à jour. La préparation d’un coup d’Etat organisé par ses soins, et c’est dans la préparation de tout ça, qu’il a fait le déplacement à la frontière du Cameroun. C’est comme ça qu’il a été arrêté par des éléments qui ont été produits par la police judiciaire centrafricaine. Ils sont convaincus et les autorités judiciaires camerounaises, ont procédé à son extradition dans notre pays. Dès que les éléments seront totalement bouclés au niveau des enquêtes, il sera présenté devant les Juges pour un jugement équitable», a détaillé le Porte-parole de Présidence de la République Centrafricaine.
Pour clore sa réaction sur le dossier Sayo, il a fait savoir aux Centrafricains que l’arrestation et cette l’extradition de ce présumé criminel, est un signal fort à l’endroit de tous ceux qui ont commis des crimes et des violences pendant les crises qu’a connues la République Centrafricaine.
Il n’y a plus de place à l’impunité !
Auric De Jean Jovice Ouakara