La Fédération Centrafricaine de Football, à travers son Président, Célestin Yanendji, a indiqué à qui veut bien l’attendre sur les ondes de Radio Lengo Songo, qu’il ne considère pas la décision du Ministre Doneng au sujet de la suspension du bureau exécutif de la Fédération Centrafricaine de Football. Selon Célestin Yanendji, la Fédération ne considère pas cette décision qu’il qualifie d’illégale et d’illégitime. Propos tenus lors d’une interview exclusive sur Radio Lengo Songo en date du mercredi 11 juin dernier, alors qu’il était en voyage au Cameroun.
D’emblée, le Président de la Fédération Centrafricaine de Football, Célestin Yanendji, a indiqué, qu’à travers cette décision inique du Ministre de Sports, rendu sur les réseaux sociaux, il déduit que le Ministre Doneng qui, selon lui, n’est pas préparé pour le poste du Ministre est mal fondé. «Il ne comprend pas qu’être Ministre, ce n’est pas faire du n’importe quoi. Je crois que là, il a touché carrément le fond. Nous ne considérons pas cette décision. C’est même une décision illégale, illégitime. Donc, qui n’a aucune portée en ce qui concerne la Fédération Centrafricaine de Football. Parce que le Ministre n’est pas compétent pour sanctionner les membres du comité exécutif d’une quelconque fédération. Et ça, nous lui ferons comprendre que nous sommes en place et que nous continuerons à assumer nos responsabilités en tant que dirigeants de cette Fédération. Donc, il faudra qu’il se renseigne mieux», a fait mention Célestin Yanendji qui pense par ailleurs que le Ministre Doneng cherchait une occasion depuis et que ce n’est pas la tentative ou le boycott du deuxième match des Fauves A, à Casablanca qui serait le motif de sa décision.
Il rappelle les motivations du Ministre à suspendre l’équipe A, de football pour trois ans au motif de résultats peu satisfaisants et par la suite, pour des raisons de trésoreries. C’est avec la sagesse du Président de la République que ce dossier a été rejeté, vu que ça touche l’avenir de cette jeunesse et que cela touche le grand public.
Autres raisons évoquées par les joueurs, le Président Yanendji, a indiqué qu’il n’y avait pas d’histoire de primes des matchs, mais plutôt d’une prime de présence dont le montant s’élève à 500.000 FCFA.
Les joueurs convoqués ont été informés qu’ils vont pour des matchs amicaux qui n’ont pas valeur de match, de compétition. «Ce n’est pas 500 Francs, ce n’est pas 50.000 FCFA. Ça représente 10 mois le solde d’un soldat qui défend l’intégrité du pays au prix de sa vie. Donc, les gens doivent arrêter et je pense que la Fédération prendra les mesures disciplinaires nécessaires pour que ces genres d’incidents, de caprices, ne se reproduisent plus !», a poursuivi Célestin Yanendji, tout en indiquant que c’est le fruit du travail de la Fédération qui s’est battu pour trouver, pendant cette fenêtre-là, les deux matchs amicaux pour permettre aux joueurs de travailler. «Le coach Enza, avec son staff, je pense qu’ils ont commencé un travail et les premiers résultats sont là. Qu’on le veuille ou non, avec la montée en puissance des joueurs locaux, des joueurs du pays ici, qui étaient dans le 11 de départ, au moins cinq (5). Vous comprenez que ça ne plaît pas forcément à ceux qui viennent d’ailleurs, qui pensaient qu’ils étaient les patrons de l’équipe nationale et avec lesquels, on n’a jamais rien gagné», a poursuivi le Président Yanendji.
Même si comparaisons n’est pas raison, Célestin Yanendji, a profité de l’occasion pour dresser un bilan de ses réalisations du Ministre Doneng qu’il lui demande de s’en prendre à lui-même. «Nous sommes en train de travailler au développement du football de notre pays. Moi, j’ai repris les rênes de la Fédération en 2019. Avant cette date, la République Centrafricaine n’avait jamais participé à une CAN, toute catégorie confondue. Nous avons travaillé et les premiers résultats sont-là : La qualification des U-17, la qualification des U-20 pour la troisième fois, la qualification aux CHAN qui est antichambre de la CAN, mais destinée aux joueurs qui jouent dans leur pays respectif», a-t-il fait mention.
Toutefois, il rappelle que le football dans ce pays-là, c’est la Fédération, «qu’est-ce qu’il a fait pour nous donner comme contribution ? Est-ce qu’il subventionne le championnat comme ça se fait tout autour de nous ? On lui a donné la réhabilitation du Complexe 20.000 places pour que les enfants jouent à la maison. Vous connaissez la suite ? Aujourd’hui, il y a une enquête parlementaire en cours. Tout le monde attend les résultats. Mais, je connais les résultats. J’anticipe parce que j’ai vu comment les choses ont été faites. Des gens qui, hier, on a mis des fonds à leur disposition pour l’équipe nationale, ils vont détourner une partie. L’histoire de cinquante millions n’est pas encore classée», a-t-il promis avant de s’étonner que de la réaction du Ministre Doneng qui, hier, ne voulait pas de cette équipe, aujourd’hui devient le chantre pour la défense de l’équipe A. «Mais ça, c’est le vice qui fait des reproches à la vertu ?», a-t-il conclu.
Suite à ces affirmations du Président de la Fédération du Football, Célesrtin Yenendji, Radio Lengo Songo a tenté en vain d’entrer en contact avec le Ministre Héritier Doneng pour sa version des faits.
Toutefois, Radio Lengo Songo reste disponible et disposée pour cet exercice dans l’équilibre d’information sur ce dossier afin d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi