Le Comité National Économique et Financier (CNEF) de la République Centrafricaine, a tenu sa seconde session ordinaire de l’année 2025, à la Direction Nationale de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) à Bangui. Présidée par le Ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, cette réunion a rassemblé des figures clés du gouvernement, dont le Ministre chargé de l’Économie, du Plan et de la Coopération Internationale, Pr Richard Filakota, le ministre des Mines et de la Géologie, Rufin Benam Beltoungou, le ministre de la Communication et des Médias, Maxime Balalu, ainsi que divers responsables de l’administration financière particulièrement le Gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui.
Selon les informations relayées par la page Facebook du ministère des Finances et du Budget, durant cette session, les participants ont adopté le procès-verbal de la réunion précédente et ont examiné l’état d’avancement des résolutions antérieures.
L’ordre du jour a également permis d’analyser les développements récents de l’environnement économique international et la conjoncture économique nationale jusqu’à fin mars 2025.
Au niveau mondial, leComité National Économique et Financier (CNEF), a relevé un ralentissement de l’économie, avec un taux de croissance du PIB réel projeté à 2,8% en 2025, en baisse par rapport aux 3,3% de l’année précédente. Ce ralentissement est attribué à plusieurs facteurs, tels que l’augmentation des barrières commerciales dans plusieurs pays du G20, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, et le conflit persistant entre la Russie et l’Ukraine.
Sur le plan sous-régional, la BEAC anticipe une consolidation de la croissance économique, estimée à 2,9% en 2025, soutenue en grande partie par une performance robuste des secteurs non pétroliers. Concernant la République Centrafricaine, les membres du CNEF, ont mis en avant la bonne santé des activités économiques, particulièrement dans les secteurs agricole, minier et commercial, grâce à une situation sécuritaire améliorée et à la mise en œuvre continue de projets de développement.
Cependant, l’inflation a subi une hausse, atteignant un taux moyen de 2,1% à fin mars 2025, contre 1,1% l’année précédente, en grande partie en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires. Malgré ces défis, les perspectives macroéconomiques pour la RCA demeurent optimistes, avec une prévision de croissance du PIB réel de 3,1% en 2025 et une réduction du déficit budgétaire, qui devrait passer de 12,3% à 11,0% du PIB.
Le CNEF a également discuté de l’évolution du système bancaire et du marché financier, soulignant une baisse des coûts des crédits bancaires. Par ailleurs, le Comité a été informé sur l’opérationnalisation du Fonds National de Garantie et d’Investissement, ainsi que sur les décisions récentes en matière commerciale.
Cette session du CNEF illustre les efforts continus du gouvernement centrafricain pour stabiliser et dynamiser l’économie nationale, malgré un contexte conjoncturel difficile. Les membres du Comité restent déterminés à suivre les évolutions économiques et à proposer des solutions adaptées pour soutenir la croissance et le développement du pays.
La Rédaction