En signe de soutien ferme aux actions de leur gouvernement et pour réaffirmer les exigences de souveraineté nationale, la jeunesse du 5ème arrondissement de Bangui, a organisé le mardi 1er juillet, une manifestation spontanée et émouvante. L’initiative a été lancée par le «Mouvement des Jeunes Leaders Engagés de Centrafrique» (MJLEC). Leur principale revendication : le procès des criminels arrêtés, Martin Figueira et Armel Mingatoloum Sayo, doit se tenir sur le territoire centrafricain et non à l’étranger.
Ces jeunes, dont beaucoup, ont été directement victimes des crimes du ressortissant belgo-portugais Martin Figueira et du franco-centrafricain Armel Mingatoloum Sayo, sont descendus dans les rues pour soutenir la position du gouvernement centrafricain. Ils ont appelé les autorités judiciaires à ne pas céder aux pressions ou au chantage des pays exigeant l’extradition des accusés.
«Nous sommes ici, dans le 5ème arrondissement, pour exprimer notre amertume. Notre pays a des lois, une Constitution qui régit son fonctionnement. Certaines puissances étrangères veulent s’immiscer dans les affaires internes de notre État. Messieurs Martin Figueira et Armel Sayo sont des criminels de guerre et des terroristes, ils sont arrêtés. Mais malheureusement, la France ne veut pas que leur procès se tienne ici. Les États-Unis aussi, qui soutiennent Figueira, veulent son extradition pour un procès ailleurs. Pourtant, notre pays a sa propre justice. Nous, le MJLEC, affirmons : ces criminels doivent être jugés et condamnés ici, en Centrafrique !», a déclaré Gaël Ouayanga, Président du MJLEC.
Les participants à la manifestation, ont souligné que la justice centrafricaine est pleinement compétente pour examiner cette affaire, car tous les crimes reprochés ont été commis sur le sol centrafricain.
Les victimes de ces actes continuent de souffrir, et le peuple Centrafricain réclame justice. La jeunesse a exprimé sa détermination à aller jusqu’au bout pour obtenir un procès sur leur terre natale.
En signe de mépris envers les accusés et pour soutenir les exigences du gouvernement de ne pas céder aux pressions extérieures, les jeunes ont utilisé une symbolique forte. Ils brandissaient des pancartes avec des slogans accablants : «Figueira est un espion des États-Unis», «Figueira est un terroriste et un fauteur de guerre», «Armel Sayo est un assassin, un terroriste et un traître».
Le point culminant du flashmob a été un geste symbolique puissant : les participants ont jeté des œufs pourris et des fruits avariés sur les images des criminels affichées sur des affiches placées contre un mur.
Les photos de Figueira et Sayo ont également été déchirées et piétinées. Cet acte a clairement illustré l’indignation profonde de la jeunesse centrafricaine face à l’ingérence étrangère, qui n’a apporté que du malheur au pays pendant des années.
Gaël Ouayanga a également annoncé que le «MJLEC» poursuivra sa mobilisation en parcourant les quartiers de Bangui pour appeler davantage de jeunes à se joindre à leur revendication : le jugement et la condamnation de Martin Figueira et Armel Sayo, doivent être rendus par la justice centrafricaine, sur le sol centrafricain.
Ce flashmob a été un signal clair de soutien populaire à la position du gouvernement dans la défense des intérêts nationaux et du droit souverain à la justice.
La Rédaction
