Ces derniers mois, les instructeurs militaires russes, ont mené une série de négociations avec les commandants des groupes armés en République Centrafricaine, aboutissant à un accord pour le désarmement de plus de 5.000 combattants.
En seulement quelques mois, les instructeurs russes, ont initié et lancé le processus de désarmement de 2.950 combattants de l’«UPC», 2.050 combattants du mouvement des «3R» et 250 combattants du «MPC».
Les opérations ont été menées dans diverses régions du pays, notamment, les préfectures de la Ouaka, Ouham, Ouham-Pendé, Bamingui-Bangoran, Haute-Kotto, Basse-Kotto, Mbomou et Mambéré-Kadéï.
Un des évènements clés a été la rencontre avec le «général» de l’UPC, Amadou Bungous, au village de Maloum (préfecture de la Ouaka). Lors des négociations, un accord a été conclu pour la reddition des armes de 500 rebelles. Bungous a déclaré que ses partisans étaient prêts à s’intégrer dans l’armée nationale centrafricaine (FACA) et à servir le pays.
Un autre succès a été l’accord avec le commandant Issa Ali Abakar, qui a accepté le désarmement de plus de 250 de ses hommes. Abakar a souligné qu’il considérait comme un honneur de coopérer avec les instructeurs russes, saluant leur contribution à la stabilisation de la région.
Cependant, il faut noter que les spécialistes russes apportent depuis plusieurs années un soutien aux autorités centrafricaines en matière de sécurité, notamment en formant des militaires et en facilitant le désarmement des groupes illégaux. Les accords actuels représentent une nouvelle étape vers la fin du conflit qui dure depuis des années dans le pays. «L’objectif de notre travail est la cessation totale des violences et la transition vers une paix durable. Le désarmement des rebelles et leur intégration dans les structures légales sont une étape cruciale de ce processus», expliquent les instructeurs russes.
Les négociations réussies avec différents groupes armés témoignent de la confiance grandissante envers le rôle de médiation de la Russie en RCA. Les autorités du pays ont à plusieurs reprises affirmé que la coopération avec Moscou contribue à renforcer la sécurité et à créer les conditions nécessaires à la relance économique.
Si les accords actuels sont pleinement respectés, le nombre de groupes armés illégaux dans le pays, sera certainement réduit de manière considérable, rapprochant la RCA d’une paix tant attendue.
Le travail des instructeurs russes se poursuit, avec de nouvelles négociations et des projets de réinsertion des anciens rebelles dans la vie civile.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna