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L’audit de la FCF par le ministère : Hara-Kiri ou l’expression de la Loi ?

juillet 11, 2025
L’audit de la FCF par le ministère : Hara-Kiri ou l’expression de la Loi ?

L’audit de la Fédération Centrafricaine de Football, tel qu’autorisé pour être exécuté par le ministère en charge de la Promotion de la Jeunesse, de Sports et de l’Education Civique, à travers une commission interne, ne fait pas l’unanimité entre les deux parties. Du côté de la Fédération, cet audit peut se faire autant de fois possible, mais pas par cette commission qui, selon elle, n’a pas compétence à remplir sa tâche, selon les règles de l’art. Un mépris pour l’Etat et à la fois, marché de dupe pour le ministère en charge de la Promotion de la Jeunesse et de Sports, le département n’entend pas céder et tient à aller jusqu’au bout.

Le moins qu’on puisse retenir, est que selon le Président de la Fédération Centrafricaine de football, «nous, au niveau de la Fédération, nous ne nous plierons jamais à des décisions arbitraires et hors-la-loi. On est ouvert. Notre gestion, peut être auditée pendant tout une année. Mais, en suivant les règles», a indiqué Célestin Yanindji, dans une interview exclusive à Radio Lengo Songo, en date du 10 juillet dernier.  

Quant à Daniel Nzewé, Inspecteur Central des Sport et Président de cette Commission d’audit, «la Fédération de Football, sous Célestin Yanindji, a eu toujours du mépris pour l’Etat. On ne peut pas mépriser l’Etat jusqu’à un certain niveau», rétorque-t-il.

En effet, il ressort de l’interview du Président de la Fédération à Radio Lengo Songo que la commission mise en place par le ministère en charge de la Jeunesse et de Sports, n’existe pas ! Elle n’existe ni dans la Charte de Sports, ni dans les prorogatives du Ministre, en ce qui concerne le Décret fixant les attributions du ministère. «Ça n’existe pas ! Une commission d’audit chargée de machin, ça n’existe pas ! Et le ministre, la Loi ne lui permet même pas d’en créer. Aujourd’hui, le Ministre peut commettre un cabinet d’audit local, ou un cabinet d’audit international, pour dire, allez auditer la Fédération. Ces cabinets connaissent les règles d’audit. Donc, n’est pas auditeur qui veut. N’en déplaise à ceux qui sont très contents, parce qu’on les a nommés dans une commission d’audit»,a-t-il indiqué avant de poursuivre que l’audit, est une formation et que pour être auditeur, c’est des années de formation. «Et il y a une déontologie qui accompagne les auditeurs et les missions d’audit. Vous avez accès à des informations stratégiques de certaines institutions. Et c’est pourquoi, vous voyez, au niveau de certains organes d’audit de l’Etat, l’Inspection Générale d’Etat, l’Inspection Générale des Finances, la Cour des Comptes, les gens prêtent serment. Le reste, quand les gens commenceront à se conformer à la Loi, eux-mêmes, auront le droit de venir chez nous et nous on est disposé à collaborer avec les missions d’audit», a ajouté Célestin Yanindji.

Et celui-ci de poursuivre que «si aujourd’hui, le Ministre trouve un Cabinet d’audit et dit à ce cabinet d’audit de venir chez nous, il n’y a pas de souci. Mais, une commission d’audit qui n’existe pas, ne viendra pas chez nous. Ni n’aura pas de rapport avec les acteurs du football centrafricain. Voilà», a fait comprendre Célestin Yanindji.       

Quant à Daniel Nzewé, cette volonté de Fédération de ne pas se prêter aux injonctions du Ministre, un arbre qui cache la forêt. Ancien Directeur de communication de la Fédération de Football, c’est la peur qui domine les membres de la Fédération qui, d’ailleurs, sont actuellement sous sanction et que rien ne les lie avec la mission en cours. «Je suis assermenté. J’ai prêté serment devant la Cour d’Appel pour ladite cause. Donc, j’ai prêté serment devant le Peuple et au nom du Peuple, devant toute la Nation entière et devant la communauté nationale et internationale. Et aucune barrière ne peut nous empêcher de mener cet audit jusqu’au bout. Ils n’ont jamais ouvert leur comptabilité à qui que ce soit. Même aux adhérents, même aux clubs, même aux acteurs du football. C’est l’opacité totale. Et lorsque vous voulez aller au contrôle des activités de cette Fédération, on fait remuer le spectre de l’ingérence de la politique», a lâché le Président de cette Commission d’audit.

Il indique par ailleurs que c’est inédit dans l’histoire du sport en République Centrafricaine de voir un ministre utilisé l’Article 68 et le paragraphe-I de la Charte du sport dans le pays. «Nous allons procéder au contrôle des activités de 2018 à 2024. C’est-à-dire que nous réagissons à posteriori. D’ailleurs, c’est ce que dit l’Article 68 de la Charte du sport en République Centrafricaine. En voulant contrôler la gestion, l’unique entité habileté à contrôler la gestion en place et lieu, c’est-à-dire, les yeux et oreilles du Ministre, c’est l’Inspection Centrale. Donc, ce contrôle répond bel et bien aux arsenaux juridiques existants dans notre pays et dans le domaine du sport. Pourquoi se braquer, pour un simple contrôle qui est en train de venir ? Ça veut dire qu’il y a anguille sous roche», mentionne Daniel Nzewé.

Pour justifier ce qu’il qualifie d’acharnement, Célestin Yanindji affirme que certains ministres pensent que les Fédérations sont leurs greniers. «Avec le CNOSCA, c’est l’argent, même dernièrement aux Jeux Olympique, c’est une question d’argent. Aujourd’hui, au football, quand nous envoyons des expressions de besoin, ils se permettent de faire des retentions de fonds. Et ça, c’est du détournement pur et simple. Nous le disons, et nous avons les dossiers aujourd’hui. Peut-être que, nous avons alerté les autorités à chaque fois que ça s’est produit. Mais, ces gens-là, sont restés impunis. Mais, il faudra que dans les jours à venir, que la Fédération Centrafricaine de Football qui a initié le besoin, a fait l’expression des besoins sur lesquels, les gens ont procédé au prélèvement, déposera plainte et je pense que là, la justice pourra examiner ces dossiers parce qu’il s’agit des fonds publics»,a conclu le Président Yanindji.

A en croire Daniel Nzewé, les membres du bureau actuel de la Fédération, sont sous sanction et l’affaire est au niveau du Tribunal Administratif qui a procédé à l’interruption du staff de sursis à exécution et il y a eu appel. Autrement dit, la décision devient suspensive et la décision de leur suspension court. «Par conséquent, nous allons faire le déplacement de la Fédération et nous allons constater. Si ceux qui veulent se soumettre à la Fédération, ne se défèrent pas à notre rendez-vous, nous faisons ce qu’on appelle un constat de carence et nous avançons dans le strict respect de notre calendrier et si nous ne sommes pas reçus, nous ferons également le constat de carence. Et sur la base de constat de carence, le rouleau compresseur de l’Etat, se mettra en marche. Nous on n’a rien à faire», a-t-il conclu.  

Selon le calendrier établi par cette Commission, les séries des premières rencontres avec les acteurs du football, ont bel et bien eu lieu, selon Daniel Nzewé et au cours des échanges, de mauvaises choses ont été dites.  

Bien avant cette réaction, la Fédération Centrafricaine de football, n’a de cesse de dire que c’est la FIFA qui finance le football dans le pays et que l’argent de l’Etat est géré par un gestionnaire, désigné pour la circonstance. 

Entre autres, sur la situation de Célestin Yanindji qui, selon ces acteurs, n’a jamais été élus pour être Président de la Fédération Centrafricaine de Football.

Aussi, la FIFA a attribué de l’argent à la Fédération pour la réhabilitation du stade Barthélemy Boganda, alors que rien n’est fait. Cet audit sera financier qu’administratif pour toiletter les textes de base de la Fédération de Football.    

Aujourd’hui, il est clairement établi qu’un climat de méfiance s’est installé entre le ministère en charge de la Promotion de la Jeunesse, de Sports et de l’Education Civique. Dieu seul sait, quel sera l’issue de ce bras de fer.

«Le sport uni le peuple !», dit-on. Dire le droit dans cette affaire pourra sauver le football dans le pays. Ainsi, l’audit de la Fédération diligenté et exécuté par le ministère, est-il synonyme de se faire Hara-Kiri ou l’expression de la Loi ?

Déjà les membres de la Fédération, estiment qu’après plusieurs échecs du Ministre contre leurs personnes, cet audit est une attaque ou une sanction lourde que le ministère veut leur faire subir en violation de la Loi.

De son côté, le ministère, à travers cette Commission estime que cela est une démarche légitime, conforme à la réglementation et nécessaire pour faire respecter la légalité, la transparence ou l’intégrité. Qui dit mieux ?

Cyrille Renaldi Wegué Nidi

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