Le Procureur Général, près la Cour de Cassation de Bangui, Flammarion Goba, dresse un bilan satisfaisant des activités judiciaires de l’année 2024-2025. Toutefois, il évoque quelques difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs fonctions. Message lancé, le vendredi 18 juillet 2025, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, lors de la cérémonie du lancement des activités de la Rentrée Judiciaire 2025-2026.
Cette cérémonie qui marque la clôture des activités judiciaires 2024-2025, a été présidée par le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, en présence du Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji, des membres du gouvernement, des représentants diplomatiques, ainsi que du corps judiciaire.
Ladite cérémonie a permis au Chef de l’Etat de lancer officiellement les activités de l’année 2025-2026, autour du slogan «De la gestion des carrières des Juges». Une occasion pour le corps judiciaire de faire le bilan, de présenter les défis, ainsi que les perspectives.
Prenant la parole, le Procureur Général, près la Cour de Cassation, Flammarion Goba,a dressé un bilan positif malgré quelques difficultés. «En dépit de quelques difficultés rencontrées, le bilan des activités durant l’année judiciaire 2024-2025, est largement positif. Car, au moins tous les tribunaux ont fonctionné, ont tenu des audiences et ont pris des décisions», a-t-il exposé.
Face à la vision politique du Chef de l’Etat, qui compte faire de la justice la colonne vertébrale de son deuxième quinquennat, le corps judiciaire centrafricain, se dit prêt à soutenir le Président de la République. «L’histoire des évolutions des sociétés humaines, nous a appris que la clé de la prospérité des Etats, a été toujours la justice. Vous avez vu le danger qui représentait la faiblesse d’un système judiciaire, et vous avez pris la sage position d’installer au cœur de votre œuvre de reconstruction de la République, meurtrière par les années de règne de l’impunité à tous les niveaux. Nous engageons à vous soutenir seulement, pour que la justice soit efficace et réellement indépendante. Le système judiciaire doit agir de manière indiscriminée», a-t-il poursuivi, avant de se féliciter du rapprochement de la justice auprès de la population. «Le corps judiciaire, se réjouit de ce que, désormais, la justice est rapprochée publiquement du justiciable grâce à la suppression de longue distance qui sépare des sièges de juridiction. Les Centrafricains victimes de ses droits, savent où trouver le juge administratif le plus proche. Le corps judiciaire, peut pouvoir compter sur des uns et des autres pour capitaliser les acquis des actions menées jusqu’ici ensemble que la modernisation de la justice jusqu’à ce jour, notamment la mobilisation des ressources, première opérationnalisation des nouvelles juridictions en terme, surtout d’infrastructures et du recrutement du personnel», a-t-il ajouté.
Le corps judiciaire sollicite par ailleurs, à ce qu’un mécanisme de toilettage des Lois soit mis en place afin d’instaurer un système judiciaire actif sur un système de Loi moderne et cohérent.
Le Procureur Général, près la Cour de Cassation finit ses propos en réclamant la libéralisation de la justice centrafricaine.
Elie-Guy-Igor Lakouetèné