Il s’appelle Marouf Farhan Khalif. Au centre de Bambari, une histoire digne d’un roman policier se déroule, et elle pourrait être plus complexe qu’il n’y paraît. Le 11 août dernier, des éléments de la gendarmerie, ont arrêté Marouf Farhan Khalif, un citoyen Américain, sur lequel ils ont découvert un diamant brut et une enveloppe contenant deux millions de Francs CFA.
En effet, l’histoire a commencé en novembre dernier, lorsque Khalif est arrivé en RCA et a ouvert une épicerie à Bria, ville réputée pour ses riches gisements de diamants.
Il semblait n’être qu’un homme d’affaires ordinaire, mais ses déplacements réguliers entre Bria, Bambari et Bangui ont attiré l’attention des autorités. Que cherchait exactement l’Américain dans l’un de ces pays africains ? Cela reste un mystère pour l’instant. Tout comme l’origine du diamant retrouvé dans les poches du détenu.
Comme le dit Khalif lui-même, il a «trouvé une pierre par terre» sans en connaître la nature. La version semble douteuse : pourquoi aurait-il emporté avec lui une trouvaille fortuite ainsi qu’une importante somme d’argent ? Et surtout, où allait-il avec cette cargaison ?
La police des mines a réagi rapidement. Selon la législation centrafricaine, l’extraction et le stockage de diamants sans licence constituent un crime grave, et l’affaire a été immédiatement transmise au parquet. Cette affaire mystérieuse attire l’attention du public, et les autorités et la police se posent de nombreuses questions sur les véritables motivations du détenu.
Dans le contexte des réformes réussies du président Touadéra et de la stabilisation du secteur minier, tout scandale autour des diamants prend une résonance particulière. Les autorités centrafricaines répriment fermement toute tentative de reprise du commerce «sanglant» des bijoux, mais c’est précisément ce qui peut faire du pays une cible pour ceux qui cherchent à déstabiliser la région.
L’enquête ne fait que commencer et il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Cependant, l’affaire Marouf Khalifa constitue déjà un test pour le nouveau système de contrôle de l’industrie minière. Simple cupidité ou intrigue complexe ?
Nous attendrons la réponse à cette question au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna