La République Centrafricaine, à l’instar d’autres pays de la planète, a célébré le 26 septembre 2025, la Journée Mondiale de la Contraception. C’est autour du thème, «Un choix pour toute autonomie, intention, accès» que cette journée a été célébrée dans l’objectif est de promouvoir l’information et l’accès aux méthodes contraceptives, pilier essentiel de la santé reproductive et de l’autonomie des femmes. A Bangui, Ernest Mada, Ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement avec les Institutions de la République, en lieu et place de son homologue de la Santé, a fait une déclaration y relative.
Dans son discours officiel, le Ministre Ernest Mada, a rappelé l’importance cruciale de la contraception comme pilier fondamental de la santé publique, de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des genres. «La contraception, n’est pas seulement un outil de santé publique. Elle est un droit humain, un levier de développement, un facteur de stabilité sociale. Éduquer une fille, c’est transformer une nation», a-t-il souligné.
Evoquant le bilan positif des dernières années, le membre du gouvernement, a aussi salué des progrès significatifs dans ce domaine. Entre 2010 et 2019, la prévalence contraceptive est passée de 15% à 18%.
Des indicateurs clés ont également enregistré des améliorations notables. Le taux de fécondité des adolescentes a baissé (de 229% à 184%), tout comme la mortalité infantile (de 116 à 65%) et néonatale (de 48 à 28%). Autant de signes encourageants qui démontrent l’efficacité des actions menées.
Sur le plan de l’engagement renforcé du gouvernement, Ernest Mada, a précisé que, «sous le leadership du Président de la République, Son Excellence Faustin Archange Touadéra, et du Premier Ministre, Félix Moloua, des efforts conséquents ont été déployés. Parmi les actions phares citées. La gratuité des contraceptifs sur l’ensemble du territoire national, soutenue par une enveloppe de 1,7 milliard de FCFA, la formation et l’intégration de 2.000 matrones communautaires et de 500 prestataires de santé. La distribution de 50.000 mèches de tamponnement intra-utérin et la promotion de l’éducation sexuelle complète dans les écoles et la création de 4 écoles régionales de santé pour renforcer les capacités en personnel qualifié», a-t-il exposé.
Malgré ces avancées, des défis de taille subsistent. Le taux de besoins non satisfaits en planification familiale, reste préoccupant à 27,3%. Les autorités pointent également du doigt la persistance de rumeurs et de fausses croyances. Le manque de personnel qualifié, la sous-notification des décès maternels et le drame des avortements à risque, responsables de 31,25% de la mortalité maternelle.
Face à ces enjeux, précise le représentant du ministre de la Santé, le gouvernement Centrafricain, lance un appel à l’action à tous les acteurs de la nation : leaders communautaires et religieux, partenaires techniques et financiers, médias et société civile.
Les actions prioritaires incluent une mobilisation accrue pour la sensibilisation, le renforcement de la collecte de données fiables sur la mortalité maternelle et un plaidoyer soutenu.
Pour concrétiser ces engagements, une série d’activités sont prévues à travers le pays, notamment les causeries-débats dans les radios et les communautés, distributions gratuites de contraceptifs et la poursuite d’une enquête nationale sur la mortalité maternelle.
Par ailleurs, le Ministre Ernest Mada, a renduun hommage mérité au dévouement des personnels de santé, des volontaires et des partenaires, en particulier le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), qui accompagnent la RCA dans ce combat essentiel pour l’avenir de ses populations.
Célébrée le 26 septembre de chaque année, cette journée vise à améliorer la sensibilisation et l’accès à l’information sur la contraception, permettant à chacun de faire des choix éclairés concernant sa santé sexuelle et reproductive.
Marcelin Endjikélé Kossikako