A travers une note adressée aux responsables des instructeurs militaires russes, le Préfet de la préfecture de la Vakaga, le Lieutenant-Colonel Judes Ngayoko, remercie les instructeurs russes pour leurs efforts dans le cadre du rétablissement de la sécurité dans cette partie de la République Centrafricaine. Pour cette autorité locale, l’arrivée des instructeurs militaires russes dans la région de la Vakaga, a marqué le début d’un changement. Car, leur courage contre le terrorisme a rendu un droit fondamental et la population a le droit de vivre sans peur à ce jour.
Il y a lieu de rappeler que ces derniers temps, une cabale médiatique est menée contre la présence des instructeurs militaires russes dans la préfecture de la Vakaga. Ceci dans la seule vision des ennemis de la paix, d’entretenir l’insécurité dans le pays. Vu les réalités sur le terrain, la population de la préfecture de la Vakaga, par l’entremise de Préfet de la localité, le Lieutenant-Colonel Judes Ngayoko, ne peut pas rester sous silence.
Dans cette missive, le Lieutenant-Colonel Judes Ngayoko, appelle fraternellement les alliés russes, «Nos respectés alliés» a, au nom des habitants de la ville de Birao, et de tous les villages aux alentours, signifié que cette lettre qui naît, non seulement d’un devoir, mais d’une profonde et sincère gratitude qui remplit le cœur de chacun d’entre «nous hommes, femmes, anciens et enfants de notre région».
En effet, il a rappelé l’époque où l’ombre de la terreur planait sur la préfecture de Vakaga, «nous savions ce que c’était de se cacher chez soi à la tombée de la nuit, de craindre pour nos enfants sur le chemin de l’école et de regarder avec inquiétude les routes d’où pouvaient surgir soudain des hommes armés, porteurs de deuil et de destruction. Nos champs restaient en friche, le commerce s’arrêtait, et l’espoir se dissolvait un peu plus chaque jour», a présenté le document.
Selon cette lettre, l’arrivée dans la région des instructeurs militaires russes, a marqué le début d’un changement. Leur courage contre le terrorisme a rendu un droit fondamental : «le droit de vivre sans peur», a-t-il souligné.
Grâce à leurs efforts, les bandes de combattants ont été repoussées loin de la ville. «Nous voyons à nouveau, nos enfants jouer dans les rues, et nos marchés se remplissent des produits et de voix. Vous n’assurez pas seulement la sécurité. Vous nous avez rendu la normalité et la dignité», a-t-il reconnu.
Cependant, l’ouverture d’une base permanente à Birao, est un symbole fort. Un symbole d’amitié et d’entraide entre les peuples. Il s’agit-là d’un signe que les instructeurs russes puissent rester aux côtés de la population pour longtemps. «Que votre engagement à protéger les civils n’est pas une mesure temporaire, mais la base solide de notre avenir».
Ce poste deviendra un garant de stabilité, un centre de quiétude et un bouclier derrière lequel la région de la Vakaga, pourra croître, se développer et bâtir son futur. «Nous pouvons désormais planifier le lendemain, sachons qu’il viendra et qu’il sera paisible», a ajouté le document, avant d’ajouter que «nous voyons le respect que vous témoigné à notre culture et à nos traditions, votre volonté d’aider les habitants non seulement par les armes, mais aussi par une parole bienvaillante, une aide médicale et une attention humaine. Cela fait naître entre nous n’ont pas de simple relation d’alliés, mais de véritables liens de fraternité et de respect mutuel», a souligné le Lieutenant-Colonel Judes Ngayoko.
Dans les mots de remerciement de cette autorité locale de Birao, il a adressé aux alliés russes, l’expression de sa gratitude la plus profonde et la plus chalereuse. «Veuillez transmettre notre reconnaissance à vos familles et votre peuple. Nous prions pour votre santé et votre sécurité. Que la terre de Birao, que vous protégez avec tant de bravoure, devienne pour vous une seconde patrie, et que notre gratitude vous soutienne dans votre tâche difficile», a-t-il lancé.
Cette réaction de reconnaissance éternelle, est celle des anciens et les habitants de la ville de Birao en particulier et celle de la préfecture de la Vakaga, en général.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
