Les établissements publics d’enseignement primaire et secondaire du pays, sont prêts pour la rentrée des classes au titre de l’année académique, 2025-2026. Un constat fait par Radio Lengo Songo une semaine après le lancement officiel de la rentrée scolaire 2025-2026 à Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé, par le Président Touadéra. Sauf quelques difficultés que les responsables de certains établissements invitent les autorités du pays à vite agir.
Il est environs 10 heures, quand nous nous sommes rendus au Lycée de Gobongo, dans le 4ème arrondissement de Bangui. A la première vue, dans la cour de cet établissement, ainsi que des salles de classe, la propriété y ait. Plusieurs élèves ont répondu présent. Presque tous les enseignants ont pris service.
Blasco Ouamoundjou, Proviseur du Lycée de Gobongo, nous a fait comprendre que «toutes les dispositions sont prises en amant. Les listes sont affichées. Les emplois du temps également. Les salles de classe sont nettoyées et la cour de l’école également, en collaboration avec l’Association des Parents d’Elèves (APE) du Lycée et une organisation dénommée «Touadera a Lingbi na Kwa sô». Les tables bancs sont arrangés et nous avons reçu encore 50 tables bancs de la part de APS 2. Les enseignants sont là et ils ont démarré les cours», a-t-il présenté.
Du lycée de Gobongo, cap sur le Collège Polyvalent de Koudoukou, dans le 3ème arrondissement de Bangui où cette rentrée est effective, malgré quelques difficultés constatées.
La devanture de l’école est saturée au point que cela s’est transformée en garage et marché des pièces détachés. Une situation préoccupante pour les responsables de cet établissement. A cela s’ajoute l’usage de la cour par la population environnante à des fins personnelles.
Bengba née Mossino Georgette, Directrice du Collège Polyvalent de Koudoukou, s’en explique, «Les activités ont démarré au Collège Polyvalent ce jour. Les listes sont déjà affichées et on a commencé à mettre certains élèves à nettoyer les salles de classe et petit à petit, ceux qui viendront vont emboîter le pas», a-t-elle expliqué.
Pour sa part, Jean Noël Gogoa, Directeur de l’école Koudoukou Fille, déplore l’environnement sécuritaire auquel il travaille et appelle à l’aide. «En ce qui concerne l’aspect sécuritaire, c’est difficile à le dire. Une sentinelle ne peut pas tenir à seul l’établissement. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide dans ce sens. Parce que, quand tu viens le matin, tu verras des gens qui dorment encore dans des salles de classe. Sur ça, nous avons procédé à des campagnes de sensibilisation dans les mosquées, les églises de la place avec le concours des chefs de quartiers. La nuit, les fumeurs des chanvres indiens, viennent derrière les salles pour fumer. Les enfants de la rue passent la nuit ici aux seins de l’école. Et quand les gens veulent se battre, c’est ici qu’ils viennent. Nous demandons aux autorités, si elles peuvent nous installer un poste de police pour nous sécuriser. Je pense que ce sera une bonne solution pour la sécurité des enfants», a-t-il alerté.
L’école Koudoukou est l’une des anciens établissements publics qui a formé plusieurs cadres et hauts dignitaires de ce pays et continue de le faire jusqu’à ce jour. Seulement, avec les multiples crises militaro-politiques que le pays a connues, elle a fragilisé le bon déroulement de cet établissement.
De nombreux témoignages font état de ce que l’insécurité règne encore dans la concession de cet établissement. Ce qui perturbe la quiétude des enfants en cette période de la rentrée scolaire 2025-2026.
Hugues Walter Pounebamblé
