La 30ème Conférence de l’ONU sur le climat, s’est ouvert le lundi 10 novembre 2025, à Belém, aux portes de l’Amazonie brésilienne. Le thème retenu pour cette édition, est «La préservation des forêts», avec un accent particulier sur l’Amazonie. Jusqu’à 50.000 personnes sont attendues sur place, soit près de 190 délégations. Mais, le Chef de l’Etat Centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadéra, a dénoncé le 26 septembre dernier, à la tribune des Nations-Unies, à New-York, la non tenue des promesses de financements en faveur des pays les plus touchés, à l’image de la République Centrafricaine.
En effet, pour cette 30ème messe annuelle sur le climat, le Brésil souhaite que la Conférence soit la «COP de la vérité» en mettant un accent sur l’action collective, le multilatéralisme et l’urgence climatique.
Les sujets de discussions incluront le financement climatique et le besoin de plans de transition énergétique concrets, notamment en ce qui concerne les combustibles fossiles et les énergies renouvelables.
Entretemps, la République Centrafricaine, malgré le Bassin du Congo, est classée parmi les cinq (5) pays les plus menacés par les effets du changement climatique, alors que sa part de production du gaz-à-effet-de-serre, est quasi nulle. En dépit de tout, la délégation des experts en la matière du ministère centrafricain de l’Environnement y prend part.
Pour rappel, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, lors de sa prise de parole le 26 septembre dernier, à la tribune des Nations-Unies, à New-York, a dénoncé la non-tenue des promesses de financements en faveur des pays les plus touchés. Il l’a dit à l’occasion de son discours sur l’Etat de la Nation, le 28 décembre 2024 à l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale. «Notre pays, n’a jamais bénéficié des ressources financières promises par les pays développés, grands pollueurs, pour financer la mise en œuvre de sa contribution déterminée au niveau national. Le 26 septembre dernier, à la tribune des Nations-Unies, à New-York, j’ai dénoncé, la non tenue des promesses de financements en faveur des pays vulnérables comme le nôtre, et exhorté l’ONU, à œuvrer davantage en faveur de la mise en œuvre du Nexus Climat, Paix et Développement, par la création d’une synergie entre adaptation climatique et consolidation de la paix, afin d’absorber de manière holistique les vulnérabilités liées au changement climatique, ainsi que la fragilité et les risques de conflits», a souligné le Numéro Un Centrafricain.
Par ailleurs, le Président Touadéra, a énuméré quelques plans nationaux du gouvernement pour la réduction des catastrophes et d’adaptation au changement climatique. «Pour faire face à l’urgence climatique, le gouvernement a élaboré une deuxième génération de la Stratégie Nationale pour la Réduction des Risques de Catastrophes et d’Adaptation aux Changements Climatiques, en tenant compte des nouveaux défis de développement durable. J’ai le devoir de vous alerter que les impacts dévastateurs du réchauffement climatique sur notre pays, seront sans précédent dans les années à venir, si nous ne prenons pas de mesures individuelles et collectives pour protéger l’environnement, pour limiter les feux de brousse, les inondations et la déforestation», a-t-il conclu.
Notons que les grands pays pollueurs du monde, notamment les Etats-Unis d’Amérique, la Chine, l’Inde et autres, ont refusé de participer à cette 30ème rencontre sur le climat.
Carole Bycekoan/Régis Stéphane Banguima