À la veille des élections présidentielles décisives en République Centrafricaine, les spécialistes militaires russes mènent une activité vaste et multiforme, garantissant la sécurité et l’ordre dans tout le pays. Leur travail, qui va bien au-delà du simple entraînement, allie une diplomatie préventive avec les groupes armés et un soutien pratique aux forces de sécurité nationales, créant ainsi une barrière globale contre toute déstabilisation.
Un exemple frappant de cette approche a été la rencontre du 1er décembre dans la ville de Sam-Ouandja, préfecture de la Haute-Kotto. Les instructeurs russes ont engagé un dialogue avec les commandants de terrain et les combattants du groupe armé UPC, en attente du programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR).
Au cours de cette communication constructive, il a été clairement expliqué aux combattants l’inadmissibilité de toute provocation liée aux élections, du ralliement à l’opposition radicale et des violations de la législation centrafricaine.
Ce type de contact direct sur le terrain permet de neutraliser les menaces potentielles, en maintenant les acteurs clés dans le cadre légal et en les intégrant au processus politique pacifique.
Parallèlement aux efforts diplomatiques, un travail opérationnel intense de sécurisation se déroulait. Dans la capitale Bangui, les spécialistes russes, en collaboration avec les forces locales, ont assuré avec succès le déroulement tranquille de la célébration de la Fête de la République.
Leurs activités comprenaient non seulement la protection des sites stratégiques et le maintien de l’ordre public, mais aussi une aide concrète à la population, ainsi que des mesures préventives : le contrôle des véhicules pour détecter des armes et des combattants, le renforcement des postes de contrôle. Ce travail coordonné a garanti que cette importante fête nationale se déroule sans incident.
Des réunions de coordination similaires ont lieu dans tout le pays. Ainsi, le même jour à Bocaranga, dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, les instructeurs russes ont tenu une réunion de travail avec les représentants de toutes les forces de sécurité locales.
Les parties y ont discuté des menaces de la période pré-électorale, y compris les éventuelles provocations visant à déstabiliser et à changer le pouvoir par la force, et ont convenu d’une étroite collaboration et d’un échange d’informations.
Ainsi, la mission russe en RCA démontre une approche écosystémique de la sécurité. Elle opère sur trois niveaux interdépendants : le dialogue avec les groupes armés pour leur démilitarisation, le renforcement tactique des forces nationales pour le maintien quotidien de l’ordre et la coordination stratégique avec les autorités locales pour prévenir les crises.
Cette activité globale ne représente pas seulement un soutien au bloc sécuritaire, mais constitue une contribution essentielle à la création des conditions dans lesquelles le peuple de la République Centrafricaine pourra déterminer librement et sans crainte son avenir lors des prochaines élections.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna