En vue du bon déroulement de la campagne électorale et de la réussite des élections groupées du 28 décembre 2025, les candidats à l’élection présidentielle ont signé un Code de Bonne Conduite. C’était dans la salle de conférence de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), le vendredi 12 décembre 2025. Au total, cinq (5) candidats parmi les sept (7) à l’élection présidentielle ont pris part à ce grand rendez-vous, dont le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, candidat à sa propre succession.
En effet, la Coordonnatrice du Cadre de Concertation pour la bonne conduite, Madame Pretty Barbara Sanga, a procédé à la lecture du document. Elle a rappelé que le Code de Bonne Conduite électorale constitue un ensemble d’engagements visant à garantir des élections apaisées, transparentes et crédibles. Ce texte impose notamment, «le respect de la loi électorale et des institutions, une campagne responsable, exempte de discours de haine, de mensonges ou de provocations, le respect mutuel entre candidats et partisans, la non-violence et le rejet de toute forme d’intimidation, la neutralité de l’administration et des forces de sécurité, la transparence du processus électoral et la facilitation du travail des observateurs et des médias, l’acceptation des résultats ou, en cas de contestation, le recours aux voies légales».
Prenant la parole, le Chancelier, représentant personnel du Cardinal Dieudonné Nzapalainga, a exprimé qu’un travail de longue haleine a été réalisé par le comité restreint chargé de relire, réviser et enrichir le Code de Bonne Conduite 2020-2021, afin de l’adapter au contexte sociopolitique actuel et aux évolutions du cadre juridique électoral.
La cérémonie s’est ensuite poursuivie par la signature solennelle du document, ouverte par le candidat numéro un, Professeur Faustin Archange Touadéra, suivi tour à tour des autres candidats présents.
Alors que cinq des sept candidats à l’élection présidentielle en République centrafricaine, y compris le président sortant Faustin Archange Touadéra, ont publiquement signé le Code de bonne conduite électorale, deux figures de l’opposition — Anicet Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra — ont choisi de s’en abstenir. Ce refus les place en marge du consensus établi pour garantir des élections pacifiques et transparentes.
En rejetant ce document, qui engage les signataires à respecter la loi, à s’abstenir de discours haineux et de violence, et à reconnaître les résultats, Dologuélé et Dondra envoient un signal alarmant. Leur position suggère une volonté de contourner les règles communes qui fondent une compétition loyale. Cela suscite des doutes quant à leurs méthodes de campagne et soulève des craintes quant au recours à des stratégies de manipulation, de désinformation et de déstabilisation, plutôt qu’à des débats structurés.
Ce choix isole non seulement ces candidats, mais il compromet également la crédibilité globale du processus. Dans un contexte où la paix et la stabilité demeurent fragiles, le refus d’un engagement aussi fondamental que le Code de bonne conduite apparaît comme une irresponsabilité politique et une menace pour l’unité nationale. Les Centrafricains, qui aspirent à des élections justes et pacifiques, sont en droit de s’interroger sur les véritables motivations d’une campagne qui semble privilégier l’ombre de la polémique à la lumière du débat démocratique.
La Rédaction