Une réaction enregistrée lors de la cérémonie d’ouverture de la 1ère session ordinaire de l’année 2024 du parlement centrafricain, le vendredi 1er mars 2024 à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Prenant la parole, le Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji, a salué l’acte républicain en ce qui concerne la levée des barrières illégales dans le pays et a surtout mis un accent particulier sur les nouvelles dispositions liées à la fonction législative inscrite dans la Constitution du 30 août 2024.
En effet, la cérémonie officielle a été marquée par la présence de Chef du gouvernement Félix Moloua, avec à ses côtés, le ministre en charge du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions, Ernest Mada et de plusieurs invités de marque.
Profitant de cette occasion, le Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji, encourage le Gouvernement à faire appliquer effectivement les termes de cet Arrêté relatif à la levée totale des barrières illégales, dans toute leur rigueur, «afin d’assurer la tranquillité à nos compatriotes usagers des axes routiers et la fluidité de la circulation des biens», a-t-il insisté.
S’agissant du projet de Loi portant composition, organisation et fonctionnement de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), selon lui, l’histoire contemporaine de la RCA «nous apprend que les élections sont souvent sources de conflits : Avant le scrutin lorsqu’elles sont mal préparées ; Pendant le scrutin lorsqu’elles sont mal organisées et Après le scrutin, lorsque les résultats sont sujets à contestation».
A l’opposé, poursuit-il, «l’histoire nous apprend également que les élections sont aussi des moyens de règlement de conflits. Des exemples de ces deux cas, sources de conflits et moyens de règlement des différends, sont largement répandus non seulement dans l’espace africain, mais aussi dans d’autres continents où certains pays sont réputés plus démocratiques», a-t-il déclaré.
En considération de ce qui précède, il importe pour la RCA d’éviter les crises liées au processus électoraux en se dotant d’une Institution à même de gérer les processus électoraux conformément aux standards démocratiques internationaux. «Je voudrais parler, certes, de l’Autorité Nationale des Elections, de son indépendance, de son autonomie et de sa neutralité ; mais également des femmes et des hommes qui la composent, et dont la compétence et l’intégrité morale ; la probité et l’honnêteté intellectuelle doivent être les qualités premières et les conditions de leur recrutement conformes aux dispositions pertinentes du Code électoral», a insisté le PAN.
Ce projet de Loi doit donc faire l’objet d’une attention particulière des Elus de la Nation afin de doter le pays d’une Institution forte, indépendante et autonome conformément aux dispositions de l’Article 2 alinéa 3 du Code Electoral et gérée par des hommes forts qui répondent aux dispositions de l’Article 8 dudit projet de loi.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna