L’Agence Belge de Développement (ENABEL), a doté les maraichers du village Ngoulékpa, de trois (3) forages mécaniques en châteaux d’eau. Appuyé par les partenaires techniques et financiers, via la réalisation d’ENABEL, l’idée principale, est de mettre un terme définitif aux problèmes de rupture d’eau dans les différents sites de production maraichers. Ceci pour concrétiser le «Programme d’Appui au Développement Rural» (DEVRUR II), entendu «Müngô Légué ti Kékéréké».
A cet effet, une visite guidée des partenaires techniques et financiers sur les différentes zones d’installation a eu lieu le jeudi 14 décembre 2023, en présence de certains cadres du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
Les travaux marquant le «Programme d’Appui au Développement Rural» (DEVRUR II) ou encore «Müngô Légué ti Kékéréké», vont bon train. Trois (3) forages mécanisés en châteaux d’eau sont désormais disponibles pour desservir à travers la construction des canaux, un espace de la zone maraichère qui s’étend sur cent cinq (105) hectares environs.
La mise en service effectif de ces châteaux d’eau a eu lieu le vendredi 08 décembre 2023, après l’amélioration du système de séparation des canaux pouvant desservir les différents espaces maraichers en eau.
Que peut-on retenir de la mécanisation de ces forages ? Chancelin Marom-Lendounga, Expert national en électromécanique s’en explique, «c’est un système autonome solaire. Le fonctionnement est automatique et que le système n’a pas besoin d’assistance humaine. Dès qu’il y a le soleil, la pompe se met au service et à la disparition du soleil, la pompe se mis au arrêt de manière routine. On a aussi mis au niveau du fonctionnement, un système de «bayfat» qui permettra un jour, si jamais il y a un souci au niveau de la tente et qu’il faut intervenir, la pompe pourra envoyer de l’eau directement dans les canalisations sans passer par le réservoir. En terme de volume d’eau, c’est évaluer au tour de 18.000 litres pour une journée d’ensoleillement de 6 heures du temps. Au faite, le forage a un débit de trois mètres au cube (3m3) et puis la pompe, c’est cinq mètres cube (5m3)», a-t-il fait savoir.
Cela est un ouf de soulagement pour les trois (3) délégués de groupements des maraichers représentés par le Président du site numéro 3, Junior Cyrille Ngana Nambéam, «présentement, les choses avancent bien. Nous sommes à la phase de l’utilisation des forages mécanisés en château d’eau qu’ENABEL a construit. Comme le terrain est vaste, certains de nos équipes qui se trouvent loin du château, ont de la peine à trouver de l’eau si vite dans les différentes canalisations. Et donc, lors de la mise en marche de ces forages, le 08 décembre dernier, nous avons posé le problème à l’équipe technique, qui nous a rassuré qu’elle va y remédier au fur et à mesure pendant la période d’utilisation. En ce qui concerne la protection de ces joyaux, nous allons nous organiser en comité de gestion pour voir combien allons-nous contribuer chacun en termes de caisse noire, avec une modique somme le mois ou la semaine, ce qui pourra nous aider en cas de panne», a-t-il projeté.
Prenant la parole Corine Niox, Cheffe de projet «DEVRUR II», a mis un accent particulier sur la poursuite des actions inscrites dans ledit projet en faveur des maraichers et le suivi de différentes prestations des sites pour voir comment élargir la production des maraichers. «Ce qu’on peut dire au niveau organisationnel, nous continuons à appuyer les maraichers, les bénéficiaires de ces sites, pour pouvoir mettre en place un système de la maintenance et garantir l’utilisation dans le temps. Je précise que l’accès à l’eau, c’est important. C’est ce qu’on souhaite d’avoir la durabilité derrière. Nous avons pensé appuyer les maraichers qui sont ici dans l’utilisation d’insecticide et la production des bio-pesticides, voire même des semences accessibles à eux. Et donc, on a commencé à leur donner des semences, mais également nous les avons formés à la production de la semence paysanne, afin qu’ils soient beaucoup plus autonome, de pouvoir améliorer leurs revenus et d’être moins dépendant du marché», a-t-elle souligné.
Ces forages construits en forme de châteaux d’eau contiennent chacun cinq mille (5.000) litres de réserve et fonctionnent sans batteries, mais plutôt par des panneaux solaires. Et l’Agence Belge de Développement (ENABEL), compte bien étendre cette initiative dans d’autres zones ciblées par le projet «DEVRUR II».
Marcelin Endjikélé Kossikako