Au cours de la traditionnelle Table Ronde du «Comité d’Initiatives de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique» (CICAUSAC), de ce jeudi 27 juin 2024 à Bangui, les membres de cette plateforme de la société civile, dénoncent le plan de déstabilisation de la RCA envisagé par l’espion à la solde du gouvernement américain, Martin Joseph Figueira, qui bénéficie d’une double nationalité notamment, Belge et Portugaise et qui travaille pour le compte de l’ONG Américaine «FHI 360», arrêté le 25 mai 2024 à Zémio dans le Sud-Est de la République Centrafricaine.
A tour de rôle, devant un parterre de Journalistes et des leaders jeunes centrafricains, les conférenciers invitent les autorités centrafricaines à prendre cette affaire au sérieux afin de réserver un châtiment exemplaire à cet espion, ses complices, auteurs et co-auteurs pour donner un bel exemple aux autres.
Cela fait un mois aujourd’hui que l’affaire de cet espion à la solde du gouvernement américain, Martin Joseph Figueira, fait la une des médias sur le territoire centrafricain ainsi que sur le plan international.
Ce prétendu «humanitaire», de nationalité Belgo-Portugaise, a été arrêté le 25 mai 2024 dans la ville de Zémio au Sud-Est de la RCA. Il prétendait être consultant à l’ONG humanitaire américaine dénommée «FHI-360» qui œuvre dans le domaine de transhumance. La réalité est que ce dernier se trouve sur le territoire centrafricain dans le but de recruter et mobiliser les rebelles, notamment les peulhs d’Afrique afin de déstabiliser la RCA et la sous-région.
Pour ce faire, des réactions ne cessent d’être enregistrées de la part, tant du côté des autorités judiciaires que des organisations de la société civile centrafricaine pour dénoncer les actes crapuleux qu’il prétend exécuter sur le territoire centrafricain, venant de la part d’un pays «ami» qui sont les Etats-Unis.
Face à cette situation, le «Comité d’Initiatives de Contrôle et d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique (CICAUSAC), à travers cette rencontre, veut attirer l’attention des autorités compétentes d’approfondir cette enquête déjà ouverture contre Martin Joseph Figueira pour une tentative de déstabilisation du régime de Bangui et également pour la tentative de corruption pour des informations sur les mouvements des FACA, des alliés Russes et Rwandais.
D’après le premier intervenant, Socrate Gutermberg Taramboye, l’arrivée de Martin Joseph Figueira dans l’Est de la RCA, dans la préfecture du Haut-Mbomou, «n’est pas le fait du hasard. Mais, c’est dans le but d’une mission particulière fixée par ses dirigeants, celle de mettre en œuvre un vaste projet visant à déstabiliser la RCA». Car, poursuit-il, un certain nombre de groupes armés de l’UPC devaient prêter assistance à Martin Joseph Figueira. A cet effet, un accord avait déjà été trouvé avec ces groupes à travers Ali Darassa.
Celui-ci n’a pas manqué de préciser que «Martin Joseph Figueira, a également tenté à plusieurs reprises de convaincre les représentants de groupe d’auto-défense «A Zandé Ani Kpi Gbé», qu’il envisageait de les soudoyer et d’envoyer contre les forces gouvernementales. Mais, le fait le plus intéressant, est l’implication de groupes armés rebelles de la RD-Congo dans cette affaire», a-t-il présenté.
Selon le deuxième intervenant, Elvis Réamndé, des sources policières, rapportent qu’un téléphone satellite a été trouvé parmi les effets personnels de Martin Joseph Figueira. La vérification des appels téléphoniques par satellite et l’enregistrement des zones d’activation suggère que Figueira, a traversé à plusieurs reprises la frontière centrafricaine avec la République Démocratique du Congo.
L’enquête inspire que Figueira «agissait comme un agent de liaison pour les groupes armés de la RD-Congo, qui recevaient des financements et des armes sous le contrôle de Figueira. Ces groupes armés de la RD-Congo étaient censés, sur un certain signal, pénétrer sur le territoire centrafricain et, s’unissant aux groupes armés de l’UPC, lancer une attaque sur Bangui». Toutes ces informations démontrent déjà à suffisance que l’espion Martin Joseph Figueira, est à la solde du gouvernement américain pour déstabiliser la RCA.
Le troisième intervenant, Miguel Nguebata, a mis un accent particulier sur les différents actes posés par Martin Joseph Figueira et que le Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio, a déjà fait mention dans un communiqué de presse rendu public le 21 juin 2024 à Bangui.
Cependant, le quatrième intervenant qui le Rapporteur Général et Porte-parole de la plateforme de la société civile «Synergie Centrafricaine», Dr Euloge Doctrouvé Koï, dans ses propos, il regrette le fait que son association, dans cette affaire, a initié une lettre et déposée au niveau de l’ambassade des Etats-Unis en Centrafrique afin d’avoir plus d’éclaircissements sur ce Martin Joseph Figueira est venu faire en Centrafrique, et que malheureusement, l’ambassadrice a observé un silence radio. Pour Dr Euloge Doctrouvé Koï, ce silence est coupable et complice. Car, «qui ne dit mot consent», a dit un adage.
A l’unanimité, et les leaders du «Comité d’Initiatives de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique» (CICAUSAC) et le leader de la plateforme de la société civile «Synergie Centrafricaine», réclament de l’ambassade des USA des explications afin de situer les responsabilités.
La Rédaction
Affaire de projet de coup d’Etat de l’espion Figueira : le «CICAUSAC» et la «Synergie Centrafricaine exige des explications de l’ambassade des USA
