Le ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Hassan Bouba Ali, a présidé le mardi 2 juillet 2024 à son cabinet à Bangui, la réunion élargie du comité d’organisation de la réunion annuelle de transhumance au titre de l’année 2025. Réunis autour du thème, «Pour notre sécurité alimentaire, ensemble pour une transhumance apaisée sans armes», cette concertation vise non seulement à rappeler les parties prenantes, vue l’importance de la transhumance apaisée mais aussi et surtout d’impliquer tous les secteurs concernés, les ONG nationales et internationales et les partenaires technique et financier.
Après plusieurs décennies de crises politico-militaires qui ont secoué la République Centrafricaine, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, n’a ménagé aucun effort pour restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
Et pour booster l’économie du pays, il est judicieux de mettre des garde-fous autour de certains secteurs importants liés à la sécurisation des couloirs de transhumance au profit du peuple Centrafricain. C’est dans cette optique que le Président Touadéra, a lancé dans les mois précédents à Bangui, l’organisation de la conférence de haut niveau, avec la participation des partenaires technique et financier, assortie de plusieurs recommandations que le ministère de l’Elevage et de la Santé Animale, compte mettre en exergue, tout en réactivant le comité d’organisation de la tenue d’une réunion annuelle de transhumance.
Une occasion pour le Ministre Hassan Bouba Ali, de l’Elevage et de la Santé Animale, de convoquer à nouveau autour de la table les différents acteurs clés œuvrant aux côtés dudit département, les partenaires technique et financier de concevoir ensemble un nouveau plan de la transhumance transfrontalière en Centrafrique.
A en croire le Chef du département de l’Elevage, Hassan Bouba Ali, «la République Centrafricaine, en 2004, disposait de seize (16) préfectures. Mais, aujourd’hui, le pays dispose de vingt (20) préfectures en plus de sept (7) régions et des Gouverneurs. Ensemble avec vous, nous allons passer préfecture par préfecture, sous-préfecture par sous-préfecture, pour tracer à nouveau les couloirs de transhumance et ensemble pour faire une transhumance apaisée et sans armes».
Pour mieux gérer une transhumance apaisée sans armes en République Centrafricaine, il est important de conjuguer avec les pays voisins. C’est ce qu’a précisé Hassan Bouba Ali, «je suis sûr qu’avec la complicité de nos techniciens, nos Directeurs de sous tutelle, les points focaux de différents départements et surtout avec les soutiens des partenaires technique et financier, ensemble, nous pouvons organiser une rencontre avec les pays voisins à Berberati, chef-lieu de la Mambéré-Kadéï, au mois de septembre prochain. Ceci pour trouver des pistes de solutions liées à la transhumance transfrontalière sans armes avec la République du Tchad, du Cameroun, ainsi que nos frères voisins des deux Soudan», a-t-il projetté.
C’est pourquoi le membre du gouvernement exhorte les partenaires technique et financier à appuyer ce projet pour trouver un bon interlocuteur, vu la crise qui perdure au Soudan. Car, le Darfour, a un lien direct avec la République Centrafricaine, en ce qui concerne la transhumance.
Il a par ailleurs évoqué la situation précaire de l’autre côté de la frontière que vit la majorité des commerçants à bétails et certains éleveurs venus du Tchad et du Soudan, regroupés à Birao dans les préfectures de la Vakaga et du Bamingui-Bangoran.
Pour réussir ce pari, le Chef du département de l’Elevage et de la Santé Animale, a pris la responsabilité d’instruire le comité d’organisation de la tenue de réunion annuelle de transhumance en Centrafrique, d’impliquer désormais toutes les ONG nationale et internationale, les organisations internationales qui interviennent dans le domaine de l’élevage, ensemble avec les Forces de Défenses et de Sécurité d’œuvrer pour une transhumance transfrontalière apaisée et sans armes.
Marcelin Endjikélé Kossikako