Le recueil de contes Mbangi écrit par le conteur Gervais Lakosso et éditer par l’édition Oubangui, a été dédicacé le samedi 13 juillet 2924 dans la médiathèque de l’Alliance Française à Bangui. Ce recueil qui a été présenté au grand public Banguissois et contient 11 contes de 65 pages en langue Mbangi et traduit en Français. Cette dédicace est couplée avec un café littéraire sur ce recueil de contes qui a eu un échange entre l’éditeur et le public présent amoureux de contes, l’une des valeurs de la culture Centrafricaine, venus de coins et recoins de Bangui. Ce recueil de contes Mbangi, a pour but de redonner de la valeur aux contes tant négligés dans les grandes villes de le République Centrafricaine, à l’ère de nouvelle technologie qui influence et assimile la jeunesse vers la culture étrangère entre autres européenne.
Au cours de cette dédicace, l’occasion a permis à l’auteur de présenter parmi les 11 contes inscrits de ce recueil, le conte de «Zobio Petit Grilleur de Maïs» qui a mangé sa part et la part de sa grand-mère. Conséquence, la peur de son acte l’a poussé à s’échapper dans la forêt dès lors à ce jour.
Au sortir de cette dédicace, Rosalie Kobo, l’une des spectateurs se dit très satisfaite de ce recueil et invite le ministère de l’Education Nationale d’inscrire les contes dans le programme scolaire. «Moi, j’ai eu quand même la possibilité de pouvoir parcourir ce recueil avant la dédicace. Donc, en parcourant ce recueil, j’ai vu qu’il y a l’originalité qui reste. La manière avec laquelle, il a persévéré dans sa vision pour qu’aujourd’hui sa puisse aboutir. Et donc, pour moi, c’est un exemple à suivre pour la jeunesse, parce que les jeunes ont perdu leur repère avec l’avènement de la nouvelle technologie. Aujourd’hui, si nous essayons de voir notre système éducatif, vraiment c’est presque vide de la valeur culturelle Centrafricaine. Inscrire les contes de chez nous dans le système éducatif, c’est vraiment bénéfique pour nos enfants», a-t-elle souhaité.
Benjamin Réndékouzou, Président de l’Association des Ecrivains de Centrafrique, qui a présidé cette activité, n’a pas caché son émotion, «le projet de compte de Gervais Lakosso, c’est depuis 2005. Il a besoin de notre encadrement avec ce recueil. Nous avons échangé avec le public pour le compte d’un café littéraire et je suis très content parce que nous devons commencer maintenant à ressusciter nos valeurs. Les contes font partis de moyen d’éducation de la jeunesse des enfants des adultes et avec la parole de sagesse», a-t-il présenté.
Gervais Lakosso, l’auteur de ce recueil de Contes Mbangi, justifie ce pourquoi ce livre est sorti 14 ans plus tard. Et ce dernier projette un autre en langue Mandja qui est l’ethnie de sa mère : «la publication de ce recueil a pris autant de temps, parce qu’il y a des facteurs lors que j’ai fini de collecter les contes en 2005, je suis repartis pour faire mes études qui me prenaient beaucoup de temps. D’abord au Cameroun, je suis revenu et je suis repartis en France, je n’avais pas le temps matériel de me consacrer à la transcription. Et c’est après que j’ai eu le temps de transcrire et quand ça arrive chez l’éditeur, ça fait beaucoup de temps, parce qu’il a décidé d’en faire une littérature jeunesse, avec les illustrations qui sont là-dedans, il fallait que l’illustrateur aussi face ses dessins. Ça aussi a pris encore beaucoup de temps. Alors, pour le conte Mandja, ça peut aller un peu plus vite, mais sachant que là, j’ai une petite difficulté, parce que je ne maîtrise pas le Mandja, autant que je maîtrise Mbangi. Pour le conte Mandja, j’aurais certainement besoin de l’un de mes oncles ou l’une de mes tantes de m’aider à transcrire», a sollicité Gervais Lakosso.
Dans la culture africaine, la tradition orale entre autres, les contes, représentent un moyen de véhiculer une éducation positive de génération en génération en Afrique en général et en Centrafrique en particulier. Mais, avec les crises que pays a traversées, cette culture a perdu ses valeurs. D’où nécessité de soutenir la vision de Gervais Lakosso pour renaître de ses cendres la tradition orale en RCA.
Auric De Jean Jovice Ouakara