Laure Marianne Adjazé-Towo et son association «RAFA» annoncent la tenue de la 1ère édition du «Festival de l’Identité Culturelle de Centrafrique», du 26 au 28 juillet prochain sur les terrains de l’Ecole Koudoukou et du Lycée de Fatima. L’annonce est faite le mardi 23 juillet 2024, à l’occasion d’un point de presse qu’elle a personnellement animé dans la salle de conférence du ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme à Bangui. C’est en présence du Directeur de Cabinet dudit ministère, et de manager de ce Festival, Williams Wilfried alias «Basta-Lova».
Au menu de ce grand rendez-vous culturel, il y aura des spectacles, expositions, défilé de mode-conférence-débat, ateliers de formation, rencontres professionnelles. Le thème retenu pour cette première édition est «Identité culturelle socle de consolidation de la paix». Indiquons déjà que «RAFA» est une plateforme continentale qui œuvre pour la protection, la promotion, la valorisation et le développement des femmes artistes œuvrant dans toutes les disciplines artistiques. Selon la Directrice Laure Marianne Adjazé-Towa, la problématique de sauvegarde, de valorisation et de développement de l’identité culturelle africaine en général et centrafricaine en particulier se pose avec grand intérêt.
En effet, chaque peuple a son identité culturelle et s’affirme à travers ses traditions, ses rites, sa langue, sa manière de vivre, d’agir, de cuisinier, de manger et de s’habiller. Par ailleurs, l’Afrique en général et la République Centrafricaine en particulier regorgent d’immenses potentialités artistiques et culturelles qui, pour des raisons d’ordre structurel et politique, ne sont pas exploitées. C’est ainsi que l’Africain ou le Centrafricain consomme plus de produits artistiques et culturels importés. Les habitudes vestimentaires, culinaires locales, linguistiques ainsi que les créations artistiques (danses traditionnelles, chansons, conte, etc.) sont abandonnées au profit de tout ce qui vient de l’occident.
Or, poursuit la Présidente, l’art culinaire traditionnel, les musiques symphoniques, la danse traditionnelle, les légendes, l’oralité, les devinettes, les proverbes, les jeux de société et leurs environnements sont des domaines les plus appropriés à fédérer la population autour de valeurs traditionnelles et modernes et à les faire entendre à des échelles multiples : échelles sociales, échelle temporelle, échelle géographique.
Ce festival a pour objectif de : -sauvegarder, conserver, promouvoir et développer l’identité culturelle africaine et centrafricaine ; -promouvoir le patrimoine immatériel à travers les formes d’expression telles l’art culinaire traditionnel, les musiques symphoniques, la danse traditionnelle, les légendes, l’oralité, les devinettes, les proverbes et les jeux de société ; -protéger et promouvoir la diversité musicale, linguistique, culinaire et rupestre ; -promouvoir les savoirs, savoir-faire et savoir-être traditionnels des groupes cibles.
En Afrique, comme en République Centrafricaine, la création et la production de la musique, des chants et danses traditionnelles, de l’art culinaire, de l’oralité sont l’émanation de l’esprit des ancêtres et donc, identitaire. L’identité culturelle est à la fois des valeurs traditionnelles et des valeurs de liberté et de l’accès aux droits. Ainsi, l’identité culturelle implique un certain nombre de comportements, et d’habitudes à prendre, tant de la part de la personne elle-même que de la part de ses interlocuteurs, individus ou collectivités.
De même manière, les sociétés devraient assumer, elles aussi, les appartenances multiples qui ont forgé leur identité à travers l’histoire, et qui la cisèlent encore ; elles devraient faire l’effort de monter, à travers des symboles visibles, qu’elles assument leur diversité, afin que chacun puisse s’identifier à ce qu’il voit autour de lui, que chacun puisse se reconnaitre dans l’image du pays où l’on vit, et se sente encourager à s’y impliquer plutôt que de demeurer, comme c’est trop souvent le cas, un spectateur inquiet, et quelque fois hostile.
Le thème de l’édition 2024 est : «Identité Culturelle Socle de Consolidation de la Paix» !
Au total, treize (13) groupes et une (1) artiste individuelle à savoir : deux (2) groupes de danse traditionnelle, deux (2) groupes de musiques mandingues et trois (3) groupes de musique Hip-Hop, cinq (5) groupes de théâtre humoristique, une (1) conteuse et une (1) Agence de Mannequinat chrétiens et musulmans centrafricains participeront à cette première édition.
Les activités du festival sont : les spectacles, les ateliers de formation et rencontres professionnelles. Les terrains de l’école Koudoukou et du Lycée de Fatima sont retenus pour la présente édition. En plus des activités principales du FICCA, il est prévu également une activité secondaire à savoir : le village du festival. L’ambition du FICCA est de devenir un festival international d’ici 2025, autrement dit, il s’ouvrira aux groupes et compagnies de la sous-région et de la région d’Afrique. Les partenaires de cette première édition de ce festival sont entre autres, Radio Sewa, Espace culturel Missy Momo, l’Agence Christal ; XXL Energies, l’ONG Constellation.
Dans son message de clôture, Laure Marianne Adjazé-Towo et son association «RAFA», invitent les habitants de Bangui et ses environs à venir massivement assister à ce grand rendez-vous culturel qui se déroulera à partir du 26 au 28 juillet prochain à Bangui sur le terrain de l’école Koudoukou et le Lycée de Fatima, dans le 3ème arrondissement de Bangui.
La Rédaction.