Les autorités centrafricaines, sous la vision politique du Président Touadéra, intensifient la politique de lutte contre les installations anarchiques et l’insalubrité dans les marchés de la capitale Bangui. Désormais, la Brigade d’Intervention et de Répression dans le cadre de l’opération citoyenne «Kwa Ti Kôdrô» voit le jour dans différents arrondissements de Bangui, avec pour mission, de sillonner et de veiller sur le comportement d’incivisme des usagers de la voie publique et des commerçants véreux.
Cette brigade est déjà opérationnelle dans certains marchés, notamment, Combattant et les marchés du 3ème arrondissements (Mamadou Mbaïki, Kôkôrô et Sambo). Selon le Chef de l’Etat centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, cette brigade s’étendra sur les autres marchés de Bangui, ainsi que des villes de provinces dans les jours à venir.
Pour ce faire, Radio Lengo Songo, a sillonné certains marchés de Bangui, où fonctionnent actuellement les éléments de cette Brigade d’Intervention et de Répression pour toucher du doigt l’effet sur les commerçants ainsi que les usagers.
En effet, presque tous les marchés de la capitale, sont saturés à cause de l’installation anarchique de certains commerçants véreux qui occupent juste la voie publique, malgré plusieurs séances de sensibilisation des autorités.
Ces vendeurs installent leurs produits à même le sol et bloquent à cœur joie, la libre circulation des personnes, des engins à deux et quatre roues. Ce qui est parfois à l’origine de plusieurs accidents de circulation.
Vu l’urgence, avec la vision éclairée de Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, il est utile de créer une entité neutre pour passer à la répression des récalcitrants. C’est ainsi qu’il a mis en place la Brigade d’Intervention et de Répression (BIR).
Des jeunes vaillants sont recrutés sous la supervision du ministre de l’Administration du Territoire, Bruno Yapandé, équipés et déployés dans certains marchés de la capitale Bangui.
Leur mission est de procéder à la répression des commerçants et aux usagers véreux qui occupent illégalement la voie publique et surtout ceux qui contribuent malheureusement, à la prolifération des ordures dans les marchés de Bangui et sur la voie publique.
Pour ce faire, les marchés de Combattants, Mamadou-Mbaïki, Kôkôrô, dans le 3ème arrondissement de Bangui, disposent déjà de cette Brigade et est opérationnelle. Il est 10 heures, aux alentours du monument Koudoukou, la voie est dégagée, la circulation est normalisée et fluide, contrairement à la situation qui prévalait dans cette partie de la capitale.
Des hommes vêtus de dossards de couleur orange, armés de matraque, sillonnent le marché avec des mouvements de va-et-vient. Il s’agit des éléments de la «Brigade d’Intervention et de Répression» de l’opération citoyenne «Kwa Ti Kôdrô».
Quelque part, sur la ruelle menant à la boutique de Mamadou Maillot 10, Adamou, à bord d’un triporteur, procède aux opérations de déguerpissement de la voie. Il a expliqué comment lui et ses éléments mènent leurs activités. «c’est le Président de la République qui nous ont remis ces motos. Chaque matin, elles nous permettent de nettoyer le marché et faire déguerpir les gens sur la voie. Pour l’instant, on est à la phase de sensibilisation. A partir de lundi, les autorités vont nous apporter des quittances. Et les personnes réfractaires seront sanctionnées», a-t-il expliqué.
Usager du marché du Km 5, Melvine, qui est venue faire ses courses, est très impressionnée par le résultat de cette opération, «j’ai apprécié ce qu’ils ont fait au niveau du Km5. On circule maintenant au Km5 librement. Il n’y a pas de bousculades comme auparavant. On fait nos achats libres. J’invite le gouvernement à plus avancer dans ces activités», a souhaité cette Centrafricaine.
Si ce travail est apprécié par la population, Aboubacar, un vendeur de chaussure à la sauvette au bord de la route lui, peine à s’installer de nouveau, «on devait nous chercher un endroit bien, avant de nous chasser. Mais, ils viennent nous déguerpir comme ça, soi-disant qu’on va nous octroyer une place dans le marché. Mais, les anciens occupants refusent catégoriquement et les trois jours qu’on a fait ici, sans vendre moins de chose. Nous sommes pères d’une famille, avec des maisons de location. Il y a également la rentrée scolaire qui s’approche à grand pas. Qu’allons-nous faire ?», se préoccupe-t-il.
Quittant le marché Mamadou-Mbaïki, pour le marché de Combattant, où l’initiative est partie, le constat est identique. La mise en place de cette Brigade rend la circulation fluide au niveau de ce marché. Selon certaines informations recueillies sur le terrain, ces agents sont souvent victimes de certains éléments des FSI, les conducteurs de mototaxis.
Antoinette, l’une des membres de «BIR», témoigne en ces termes, «les FACA sont venues s’installer dans des endroits interdits pour prendre leurs clients. Quand nous voulons intervenir, ils sortent leur ceinturant pour nous frapper avec, en disant qu’ils vont tuer l’un de nous pour que le Président de la République nous trouve la solution. De fois, certains de nos collègues sont évacués à l’hôpital. Nous demandons aux autorités de les interpeller», a lancé cette dame.
Même si les avis sont encore mitigés sur la mise en place de cette «Brigade d’Intervention de Répression» (BIR) de «Kwa Ti Kôdrô», les autorités centrafricaines, promettent d’élargir cette politique dans l’ensemble des marchés de Bangui et ceux des villes de provinces afin d’embellir la cité.
Cette initiative du Président Touadéra, doit être accompagnée d’une intense sensibilisation des Centrafricains afin d’atteindre son but.
Régis Stéphane Banguima