En République Centrafricaine, ces derniers temps, des Professionnels de l’information sont victimes de menaces, d’intimidations, d’acharnement, de la désinformation et de la mésinformation venant de certains hommes politiques du pays. Et pourtant, ces Journalistes ne font que faire leur travail dans le strict respect des règles de l’art, à savoir l’éthique et de la déontologie.
La dernière attaque en date est celle enregistrée tout récemment contre Éric Ngaba, Directeur de Publication du Journal «Ndjoni Sangö», Fridolin Ngoulou, Directeur de Publication du Journal «Oubangui Médias» et Christian Aimé Ndota, Administrateur de Presse au ministère de la Communication et des Médias et sans oublier, Landry Nguema-Ngokpelé, Directeur de Publication du Journal «Le Quotidien de Bangui».
Il faut souligner que ces menaces des politiques contre des Professionnels de l’information, ne date pas d’aujourd’hui. Les Journalistes vivent de ces menaces au quotidien dans l’exercice de leur travail.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ce sont des attaques verbales contreÉric Ngaba, Directeur de Publication du Journal «Ndjoni Sangö», Fridolin Ngoulou, Directeur de Publication du Journal «Oubangui Médias», sur les réseaux sociaux, par la soi-disant cellule de communication du parti le MLPC de Martin Ziguélé.
Cette atteinte à l’honneur et aux engagements de ces Professionnels de médias, la «cellule de communication du MLPC» qui excelle dans la diffamation et des pratiques honteuses pour la liberté d’expression en général et celle de la presse en particulier, doit interpeler notre noble métier.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que des confrères comme Christian Aimé Ndota, Administrateur de Presse au ministère de la Communication et des Médias et sans oublier, Landry Nguema Ngokpelé, Directeur de Publication du Journal «Le Quotidien de Bangui», sont victimes de ces mêmes comportements de la part des politiques du pays. Et cela ne doit pas passer sous silence.
Il est temps pour les Journalistes Centrafricains de prendre leurs responsabilités et passer à la vitesse supérieure afin de défendre leur quatrième pouvoir foulé au pieds qui, ces mêmes politiques ont l’habitude de le souligner aveuglement dans leurs différents discours.
Bravo à certaines associations des professionnels de médias, à savoir l’«Association des Bloggeurs Centrafricains» (ABCA) et «Médias, Démocratie et Développement Durable» (M3D) qui ont brisé le mutisme pour rendre public un communiqué de réplique en date de 25 juillet 2024, pour dénoncer ces genres de comportements peu honorables venant des politiques Centrafricains.
Peut-on lire dans ce communiqué, la liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie. Cependant, «nous, journalistes Centrafricains et responsables des organisations professionnelles de médias, souhaitons témoigner notre solidarité à nos confrères et dénoncer avec fermeté la campagne de menaces, de stigmatisation, de diffamation et d’intimidation visant plusieurs journalistes centrafricains, notamment Fridolin Ngoulou, Directeur de Publication du Journal Oubangui Médias, et Erick Ngaba, Directeur de Publication du Journal «Ndjoni Sangö».
Ces attaques, poursuit le document, proviennent de la «cellule de communication du MLPC», un parti politique dirigé par Monsieur Martin Ziguélé. Ces actes sont inacceptables et vont à l’encontre des principes établis par la loi relative à la liberté de la communication, la loi sur la lutte contre la cybercriminalité, ainsi que la loi régissant le statut et le fonctionnement des partis politiques en République Centrafricaine.
Par cette occasion, les professionnels de médias Centrafricains, rappellent à tous, que les Journalistes que nous sommes, jouent un rôle essentiel dans la société en tant que gardiens de la vérité et de la transparence. Les tentatives de museler, de dénigrer ou d’intimider ces professionnels de l’information, nuisent non seulement à leur sécurité, mais portent également atteinte à la liberté d’expression et au droit du public à être informé.
En vertu des lois susmentionnées, nous appelons les autorités compétentes à «prendre des mesures immédiates pour protéger les Journalistes ciblés et garantir leur sécurité, enquêter sur les menaces et actes de diffamation visant ces journalistes et traduire en justice les auteurs de ces actes, promouvoir un environnement de travail sûr et respectueux pour tous les journalistes en République Centrafricaine, en veillant à ce que la liberté de la presse soit respectée et protégée».
Par ailleurs, les Journalistes Centrafricains interpellent particulièrement le Président du MLPC, Martin Ziguélé, afin qu’il rappelle à l’ordre sa soi-disant «cellule de communication», car cela engage sa responsabilité.
Ainsi, les professionnels des médias appellent également les partis politiques, de l’opposition, au pouvoir et toutes autres entités à respecter le droit à l’information et à la liberté d’expression, et à s’engager à travailler de manière constructive et respectueuse avec les médias.
La République Centrafricaine mérite un débat démocratique sain, fondé sur le respect mutuel et la protection des droits fondamentaux.
Pour votre gouverne, les Journalistes Centrafricains sont déterminés à défendre ces principes précités et à soutenir tous ceux qui œuvrent pour un journalisme libre et indépendant.
En définitive, les Journalistes Centrafricains, après s’être marginalisés, jeter dans la rue comme des orphelins par des politiques, ne doivent plus accepter qu’on s’apitoie davantage sur son sort.
Éric Ngaba, Directeur de Publication du Journal «Ndjoni Sangö», Fridolin Ngoulou, Directeur de Publication du Journal «Oubangui Médias», Christian Aimé Ndota, Administrateur de Presse au ministère de la Communication et des Médias et sans oublier, Landry Nguema Ngokpelé, Directeur de Publication du Journal «Le Quotidien de Bangui», ne doivent pas être victimes de l’irresponsabilité des politiques Centrafricains.
Il est temps pour que chaque Journaliste soit libre afin de faire son travail dignement ! Mobilisons-nous, au lieu de rester pleurnicher ! L’heure n’est plus à la plaisanterie !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna