Au total 75 formateurs issus des Organisations de la Société Civile (OSC), renforcent leurs capacités sur les techniques et mécanismes d’information et sensibilisation sur le processus de décentralisation et des élections locales d’octobre 2024. L’objectif de cette session de formation qui se déroule du 07 au 08 août 2024, vise à préparer ces derniers à pouvoir assurer de diverses formations requises dans le processus des élections locales.
L’initiative est portée par l’Autorité Nationale des Elections (ANE), en partenariat avec l’ONU-Femmes. Dans son discours de circonstance, Sabine N’Douté Tamdes, Vice-présidente de l’Autorité Nationale des Elections, a mis un accent particulier sur ses élections locales qui constituent, une étape importante dans le processus démocratique.
Elle mentionne que ces élections présentent un enjeu fondamental pour le développement local après des années de crise politique profonde et des fractures sociales.
Par ailleurs, la Vice-présidente de l’ANE, est revenue sur l’organisation du forum national du 19 au 20 juillet 2024 sur la participation des femmes et des groupes vulnérables aux élections régionales. Ce forum, selon elle, a permis d’identifier plusieurs défis majeurs, dont le caractère du processus inclusif en lien avec l’éducation électorale et civique.
Et celle-ci d’ajouter que le pays a connu un changement important de son histoire. La maîtrise de ses règles par les formateurs pourrait éviter les désinformations sur le processus afin d’atteindre les résultats escomptés.
Cependant, Kevin Tanguy Démanou, chargé de programme politique de la femme à ONU-Femmes, justifie le soutien de son organisation à ce processus, «En RCA, les écarts entre le sexe, ont assez prononcé et le Centrafrique est le 166ème pays sur 193 en matière d’inégalité de genre et cela nous interpelle à soutenir le gouvernement dans ses efforts d’une manière générale, en particulier l’ANE, dans l’organisation des élections inclusives. Vous souviendrez que 46% des électeurs sont des femmes, alors qu’en Centrafrique les femmes représentent 51% de la population. Et donc, c’est à juste titre que nous pouvons soutenir les actions, visant à sensibiliser la population, à lutter contre la désinformation autour de ce processus»,a-t-il justifié.
Même si certaines voies appellent au boycott de ces élections locales et régionales, le gouvernement et ses partenaires traditionnels, les pays amis et les institutions onusiennes et régionales eux, soutiennent le processus en cours en vue d’une participation massive des Centrafricains à la gouvernance démocratique fondée sur le respect des droits de l’homme et la prise en compte de la dimension genre. Car, c’est depuis près de 40 ans que le pays n’a pas organisé les élections locales et ce depuis 1988.
Carole Bycekoan