Le 13 juin 2014-13 juin 2024, cela fait 10 ans, jour pour jour que l’ONG Internationale «African Parks RCA», gère l’aire de conservation de Chinko à l’Est de la République Centrafricaine. Cette responsabilité a été donnée à cette institution internationale suite à un partenariat public-privé entre les deux parties prenantes, c’est-à dire, le gouvernement centrafricain et l’ONG «African Parks RCA». A cet effet, une présentation sur l’historique et les actions menées par ladite ONG à l’hôtel «Ledger Plaza Bangui».
En effet, Chinko est situé à l’Est de la République Centrafricaine et couvre une surface de 64.000 kilomètres carrés qui inclue une zone centrale de conservation de 24300 kilomètres carrés.
Sa grande diversité écosystémique en particulier, sa végétation naturelle lui confère un fort potentiel de stockage de carbone, principalement dans la zone de savane, ce qui stabilise le climat au niveau national et international.
Mais, cette aire de conservation a été le bastion des braconniers et des groupes armés pendant les crises qui ont secoué le pays. Ce qui terrorisent non seulement la population de cette localité, mais aussi qui tuent illicitement les animaux protégés dans ce Parc en question.
Pour ce faire, un accord de partenariat public-privé a été signé le 13 juin 2014 entre cette ONG «Africain Parks» et le gouvernement centrafricain pour gérer et restaurer cette patrimoine naturelle afin d’aider à stabiliser la région et promouvoir le développement durable.
Dans cet accord, il est prévu le développement d’un schéma-directeur d’aménagement du territoire afin d’aboutir à la création du «Parc National Chinko», et également le développement d’une stratégie intégrée de conservation sur le long terme pour promouvoir des moyens d’existence durables auprès des communautés locales.
A cet effet, «African Parks», a commencé la gestion de Chinko au moment où tout était détruit et que la situation était catastrophique. Aujourd’hui, la faune est revenue à 70% de ce qu’elle était à l’origine grâce au travail que fait Africain Parks pour la gestion et la restauration de cette aire de conservation afin d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement centrafricain. «La trajectoire de Chinko, a permis à une centaine d’éléphants de se reproduire à nouveau, d’accompagner la restauration des lions, au moins 450 léopards, de protéger une quinzaine de Lycaon, 1.500 Chimpanzé, 15.000 buffles et bien d’autres richesses protégées et étudiées dans des meilleures conditions», a présenté Jean-Baptiste Manang-Kanga, Directeur de l’aire de conservation de Chinko.
Cependant, le président de la République à travers le ministère en charge des Eaux et Forêts souhait faire du secteur forestier un levier de l’économie nationale pour le bien-être de la population. C’est ce qu’a rappelé en substance Gervais Mbata, Ministre en charge des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches qui était présent à cet évènement. «Gérer Chinko, restaurer Chinko, c’est non seulement un défi de haute importance pour la préservation de notre patrimoine naturelle, mais aussi pour ne pas laisser le champ libre à des activités destructrices ou à l’installation d’une anarchie qui menacerait notre intégrité territoriale. Le gouvernement, à travers le ministère, que j’ai la charge, veut faire du secteur forestier, un véritable levier de l’économie nationale au profit de la population», a-t-il déclaré.
Il est important de souligner que le «Parc de Chinko», est l’un des plus grandes réserves naturelles de la RCA. Cette aire de conservation a été gérée par cette ONG américaine depuis 10 ans qui, pour une première, dans l’histoire, a présenté ses activités le jeudi 13 juin 2024, grâce une enquête d’un journaliste centrafricain indépendant sur la gestion opaque de cette organisation.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo