A travers une lettre ouverte adressée à l’ambassadrice des Etats-Unis en Centrafrique, l’association «Synergie Centrafricaine», coordonnée par Eloge Doctrouvé Koï, l’interpelle pour des clarifications juste à propos de l’arrestation d’un sujet étranger arrêté par des Forces de Défense et de Sécurité à Zémio, dans la préfecture du Haut-Mbomou, le 25 mai 2024. Ce sujet étranger s’appelle Martin Joseph Figueira, qui dispose de deux (02) passeports de nationalité Belge et Portugaise.
En effet, dans cette lettre notifiée, intitulée en objet, dénonciation, l’association «Synergie Centrafricaine», adresse à Madame l’Ambassadeur, Lucy Tamlyne. Suite à l’interpellation et la mise en examen largement justifiées du sieur Martin Joseph Figueira, prétendument consultant auprès de l’ONG américaine «FHI360», et face au mutisme indescriptible de la chancellerie américaine à Bangui, l’association «Synergie Centrafricaine» vient, par la présente, exprimer sa vive indignation.
Dans ce document adressé à l’ambassade des Etats-Unis en Centrafrique, cette association est stupéfaite devant le manque d’une moindre déclaration de condamnation des actes subversifs de ce lugubre individu agissant sous la bannière de l’ONG américaine.
Pour ce faire, la «Synergie Centrafricaine», s’insurge et regrette amèrement que l’ONG «FHI-360», qui a pour mission de créer les opportunités fiables accessibles à tous et de faire progresser la santé, le bien-être et la prospérité de l’être humain, parraine des individus lugubres à l’effet de provoquer un changement politique du pouvoir en place par le soutien sous la forme de fonds, de matériels ou de sanctuaires apporté aux forces nuisibles et maintenant aux terroristes transnationaux qu’il envisage de créer au cœur de l’Afrique, ce qui ne serait pas sans conséquence sur les intérêts mondiaux.
Et la lettre de poursuivre qu’il est désormais un secret de polichinelles que les actions coercitives des groupes rebelles, activement soutenus par des individus irréguliers comme Martin Joseph Figueira et des ONG agissant au même titre des agents étrangers comme «FHI-360», sont indéniablement de nature à replonger la RCA dans le chaos, entraîner la dégradation de la sécurité et de la stabilité et d’alimenter l’insurrection. «Nous faisons observer que les comportements perturbateurs et l’approche utilisée dans une stratégie insurrectionnelle subversive dont font montre sieur Martin Joseph Figueira et l’ONG «FHI-360», visent à rendre inopérantes les opérations de sécurité, entreprises par le gouvernement de la République et les alliés à l’aide de tous les instruments de pouvoir disponibles dans le but de créer un environnement sûr et de développer le pays», a présenté la lettre.
Il sied de souligner que les groupes d’opposition et rebelles en Centrafrique, ont tendance à recourir à la force et à chercher le soutien forcé ou émotionnel de la population tout en discréditant l’autorité et la légitimité du gouvernement, comme en témoignent les communications entre l’espion Martin Joseph Figueira, avec le chef rebelle Ali Darassa, d’une part, et un personnel de l’Ambassade américaine à Bangui, des représentants de la CPI, la direction de l’ONG «FHI-360», interceptées dans le téléphone portable du mis en cause avec lequel, ceux-ci interagissent avec un degré élevé de coopération et de coordination pour déstabiliser les institutions républicaines.
Au regard de tout ce qui précède, la «Synergie Centrafricaine», fidèle à ses principes de défense des intérêts supérieurs de la nation et des institutions démocratiques, demande à la chancellerie américaine de jouer pleinement et sans hypocrisie, son rôle de représentation diplomatique dans le respect des dispositions de la convention de Vienne relative aux relations internationales entre les États.
Par conséauent, la «Synergie Centrafricaine» se réserve le droit de suivre de près l’évolution de l’affaire de l’espion Martin Joseph Figueira pendante devant les juridictions compétentes du pays.
Il y a lieu de souligner que depuis l’arrestation de ce Martin Joseph Figueira, par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité à Zémio dans la préfecture du Haut-Mbomou le 25 mai 2024, l’accusant d’être à la solde du gouvernement américain, aucune réaction n’est enregistrée de la part des responsables de l’ambassade des Etats-Unis en Centrafrique.
Peut-être c’est l’occasion ultime pour ces responsables d’établir la vérité sur ces accusations graves qui pourraient avoir des conséquences sur des relations diplomatiques entre Bangui et Washington.
La Rédaction