Il y a de cela quelques jours, un document interne et confidentiel à la Minusca qui circule sur les réseaux sociaux et dans certains médias de la place, autorisant les contingents de cette mission onusienne en RCA, à ouvrir le feu sur les éléments des FACA et les forces de sécurité intérieures sur le terrain, si les besoins se font sentir, une grande inquiétude plane. Car, lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de la Minusca du mercredi 25 septembre 2024, la porte-parole de cette mission, Florence Marchal, n’a pas nié et refuse de faire de commentaires sur ce document, car selon elle, il s’agit d’un document interne et confidentiel et n’a pas le droit de faire de commentaires.
En effet, ce document confidentiel et interne à la Minusca, commence à circuler sur les réseaux sociaux et dans certains médias de la place à partir du 23 septembre 2024. Le document n’a pas attiré l’attention des Centrafricains beaucoup plus, parce c’est en Anglais. Cela n’empêche pas vigilance de certains journalistes avertis et qui maîtrisent un peu la langue de Shakespeare, de consulter le contenu. Malheureusement, il s’agit d’un document qui donne autorisation aux contingents de la Minusca d’ouvrir le feu désormais sur des soldats FACA et/ou les éléments de la police et de la gendarmerie au moment où les besoins se font sentir sur le terrain. Cela veut dire quoi exactement ?
C’est ainsi qu’à l’occasion de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca du mercredi 25 septembre 2024, cette question a été soulevée par l’un des Journalistes présents à cette rencontre pour avoir la réaction exacte de la Minusca sur ce document interne et confidentiel à la Minusca, daté du 12 septembre 2024, qui a fuité sur les réseaux sociaux et dans certains médias de la place autorisant les contingents de la Minusca à faire l’usage de force si les besoins se font sentir sur le terrain.
Voici la réponse qu’a donné la porte-parole de la Minusca, Florence Marchal : «Tout d’abord, il est d’usage des Nations-Unies de ne pas commenter des documents internes et confidentiels ! Et donc, nous ne commentons ni n’interprétons ! Nous ne commentons pas ni les spéculations à propos des documents qui sont internes et qui demeurent confidentiels».
En analysant mot par mot, phrase par phrase ou encore juste ce petit paragraphe, qui résument la réponse de la Minusca à cette inquiétude, on peut dire aisément sans risque de nous tromper que le document en question, n’est pas faux. Ce document d’autorisation d’ouvrir le feu sur des éléments des Forces de Défense et de Sécurité intérieures existe bel et bien. Et l’existence de ce document n’est pas niée par la Minusca. Donc, les Centrafricains doivent s’attendre à tout.
Mais, ce qu’il faut relever est qu’aujourd’hui, le Conseil de sécurité, à travers un document interne et confidentiel à la Minusca, a autorisé cette mission onusienne en Centrafrique, d’ouvrir le feu sur les forces qu’elle a reçu mandat de collaborer avec elles pour le rétablissement de la sécurité et la protection de la population. Or, la Minusca, sur le terrain est incapable de tirer sur des bandits armés qui écumaient le territoire centrafricain à plus de 80%, avant l’arrivée des instructeurs Russes. C’est grâce à l’entrée en action des soldats Russes que le pays a sorti un peu sa tête de l’eau. Qui peut dire le contraire.
Suite à ce document confidentiel et interne à la Minusca, qui autorise à ses contingents d’ouvrir désormais le feu sur des éléments des Forces de Défense et de Sécurité sur le terrain si les besoins se font sentir, il est impérieux pour les autorités centrafricaines, commençant par le Chef de l’Etat, l’Assemblée Nationale, le gouvernement, particulièrement la ministre des Affaires Etrangères, de convoquer vite une réunion d’urgence. Car, il y va de la sécurité nationale, lorsqu’il y aura, on ne souhaite pas, mais une confrontation entre des soldats de la Minusca et les FACA sur le terrain.
La Minusca a tout intérêt à revoir sa copie ! D’ailleurs, cette mission n’est pas en odeur de sainteté en RCA, il est nécessaire de ne pas pousser le bouchon encore loin.
La Rédaction