Un moment de réflexion consultatif technique marquant la préparation du Forum national sur les ressources humaines en santé et la santé maternelle et infantile, a eu lieu du 24 au 26 septembre 2024 à Bangui. Sur initiative du gouvernement centrafricain, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les participants ont réfléchi de manière technique sur la préparation du Forum d’investissement des ressources humaines en santé et de réduction, de la mortalité maternelle et infantile en République Centrafricaine. La cérémonie du lancement des travaux a été présidée par Marcel Djimassé, Ministre chargé de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, avec à ses côtés, son homologue de la Sanré, Dr Pierre Somsé et Dr Ngoy Nséngua, Représentant-résident de l’OMS en RCA.
L’objectif principal est d’améliorer les indicateurs de la santé maternelle et infantile ainsi que tout autre indicateur de la santé. Vu la portée de cet exercice, le gouvernement centrafricain, à travers la politique du Président Touadéra, projette organiser un Forum combiné autour des thématiques de la santé maternelle, infantile et des ressources humaines.
Ce forum vise non seulement à aborder simultanément les défis spécifiques à ces deux (2) thématiques fortement liées, mais surtout de créer une synergie des efforts, des actions et des investissements pour améliorer les indicateurs de la santé de la mère et de l’enfant, via des ressources humaines en quantité et qualité motivés et équitablement reparties.
En ce qui concerne l’engagement du gouvernement sur la question des ressources humaines dans le domaine de la santé, le Représentant-résidant de l’OMS en Centrafrique, Dr Ngoy Nséngua, au nom de ses pairs œuvrant dans le domaine de la santé, a reconnu qu’il y a eu un certain progrès dans ce domaine, mais des efforts restent à faire. «On se rend compte que peut-être la vitesse de progrès n’est pas celle qu’on aurait souhaité. Parlant de ressources humaines en RCA, nous n’avons pas assez de personnel. Puisque nous ne produisant pas assez», a-t-il constaté.
Cette question reste et demeure un défi pour le gouvernement centrafricain, car selon Dr Ngoy Nséngua, Représentant-résidant de l’OMS en Centrafrique, la majorité du personnel soignant se trouve dans la capitale Bangui.
Cependant, le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Marcel Djimassé a, de son côté, relevé deux (2) façons de corriger ce vide, «la première, c’est que le ministre de la Santé identifie des zones où il y a un manque et va me demander d’affecter ces personnels dans les zones. Quitte à moi de trouver les éléments de motivation pour que ces éléments aillent là-bas. Parce qu’il y a beaucoup de freins qui font que les gens hésitent d’aller en province. C’est le travail du ministère de la Fonction Publique de lever ces freins. Deuxièmement, nous avons beaucoup échangé avec le ministre de la Santé sur les agents de santé communautaire. Et nous sommes engagés dans le mouvement qui est en cours, de recruter suffisamment les agents de santé communautaire. Si on va les recruter de façon presque mécanique, ces statistiques vont se redresser», a-t-il proposé.
Ce dernier n’a pas raté l’occasion de rappeler que le Plan National de Développement (PND-2024-2028) qui vient d’être élaboré donne une nouvelle mission à la Fonction Publique. «Il s’agit de s’assurer du développement du capital humain par la distribution de tous les services publics sur l’ensemble du territoire national. Les services publics, c’est l’éducation, nourrir la population mais c’est aussi de les soigner», a signalé Marcel Djimassé.
En prélude à la tenue de ce Forum, une mission conjointe de l’unité des ressources humaines en santé et les unités de la santé maternelle, infantile et juvénile, sera menée pour la validation du rapport sur l’analyse du marché de travail dans le secteur de la santé, afin de mieux orienter les décisions stratégiques pendant et après les conclusions de ces assises.
Marcelin Endjikélé Kossikako