Lors d’une Table Ronde, en marge de la première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique à Sotchi, des points essentiels ont été abordés concernant le nouveau format du partenariat avec les pays africains. Sous le thème «Russie-Afrique : en lutte pour la vérité», plusieurs personnalités et experts, ont partagé leurs opinions les après-midi du samedi 10 novembre 2024.
En effet la Russie et les pays Africains sont désormais unis dans la lutte contre le néocolonialisme afin de promouvoir un nouvel ordre mondial juste et équitable. Cette lutte inclut la résistance à la propagande occidentale et à la diffusion de désinformations à l’échelle internationale à travers leurs médias.
Ainsi, pour les intervenants à cette Table-Ronde, pour contrer les visées expansionnistes de l’Occident, le renforcement des liens économiques et politiques entre la Russie et l’Afrique, est crucial, et doit être basé sur des principes de modernisation et d’autonomie. Le développement d’un système financier international indépendant est essentiel pour garantir une croissance économique souveraine et multipolaire.
Selon Maria Zakharova, Directrice du département de l’information et de la presse du ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie, l’Occident pratique une politique néocolonialiste à travers l’organisation des coups d’Etat à répétition de conflits armés en Afrique, afin d’organiser le pillage systématique des ressources des pays africains en réduisant l’aide au développement. «Les occidentaux envoient de l’aide à l’Ukraine pour sponsoriser la guerre contre la paix et l’injustice, alors que l’Afrique a besoin de cette aide pour son développement», a critiqué Zakharova.
Pour Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale de la République du Mali, le thème de la table ronde coïncide avec une vérité que nul ne peut ignorer car la Russie n’a pas de responsabilité dans la colonisation encore moins dans le néocolonialisme en Afrique.
Tout en dénonçant le système colonial qui est toujours vivant en Afrique, «la Russie, n’a jamais été une puissance coloniale. Elle a été aux côtés des Africains pour les sortir de ce système», a déclaré le ministre Diop.
Autrement dit, selon ce digne fils de l’Afrique, c’est pour sortir de ce système colonial que le Mali, le Niger et le Burkina, ont créé la Confédération des Etats du Sahel, en vue d’établir un partenariat sincère, respectueux et gagnant-gagnant.
Les intervenants ont été tous unanimes sur le fait que la Russie, contrairement aux pays occidentaux, n’a pas de passif colonial ou néocolonial en Afrique. Au contraire, selon Irina Abramova, Directrice de l’Institut de l’Afrique de l’Académie des sciences de Russie et le modérateur Nikolay Novichkov, depuis l’époque de l’URSS, la Russie a soutenu les mouvements de libération et de développement du continent à travers diverses actions, telles que la coopération pour la formation des cadres et la réalisation de projets dans plusieurs domaines.
Pour Aleksandr Babakov, Député à la Douma d’Etat de l’Assemblée Fédérale, la Russie, s’engage à aider l’Afrique à se prendre en charge pour son propre développement. Car, les potentialités du continent en font un futur centre de la croissance économique, et les Russes sont prêts à soutenir l’Afrique contre le néocolonialisme, les conflits armés, le terrorisme, l’extrémisme violent et la pauvreté. «Nous allons aider chaque pays à prendre en charge son propre développement», a-t-elle indiqué.
Pour contrer les propagandes de désinformations antirusses sur le continent, la Rédactrice en Chef des Chaîne de Radio et Télévision du groupe de presse, Rossiya Segodnya, Margarita Simonyan, a annoncé le déploiement ses médias russes en Afrique avec des émissions dans les langues africaines.
La Panafricaniste Nathalie Yamb, quant à elle, a proposé des pistes de sortie du système déséquilibré de l’Occident minoritaire pour dominer la majorité en commençant par la réorganisation des organisations, telle que l’ONU où tous les pays membres sont égaux en matière de statut et de droit de vote.
Cependant, le soutien des pays africains aux «BRICS», est également souligné pour contrer la bipolarisation du monde. Les pratiques de colonialisme et de néocolonialisme des pays occidentaux en Afrique sont fermement condamnées, et la Russie propose une vision d’avenir pour le continent en encourageant chaque pays à prendre en charge son propre développement.
En d’autres termes, la Russie et l’Afrique envisagent un partenariat sincère, respectueux et mutuellement bénéfique, loin des arcanes du néocolonialisme occidental.
La lutte pour la vérité et le développement autonome de l’Afrique sont au cœur de ce nouveau partenariat prometteur.
La Rédaction