La Cour Pénale Internationale (CPI), à travers le «Fonds au Profit des Victimes», a organisé le 15 mai 2024, une journée porte ouverte sur les Activités Génératrices de Revenus des bénéficiaires du projet d’assistance, en vue de la réhabilitation physique, psychologique et socio-économique de la ville de Bossangoa dans l’Ouham. Ceci dans le but de toucher du doigt les activités que mènent les victimes après avoir reçu une aide de la part du «Fonds au Profit des Victimes».
Cette rencontre a été marquée par des sketchs, des danses ainsi que des témoignages des survivantes des Banyamulengué, qui ont reçu des paquets d’assistance psychosocial, médical et également l’exposition de leurs Activités Génératrices de Revenus.
Bertin Lukeba, Responsable du «Fonds au Profit des Victimes» en RCA, justifie le pourquoi de leur présence à Bossangoa, «je suis satisfait des changements que j’ai observé dans la vie des victimes. Parce que vous savez depuis 2021 qu’on a commencé ce projet, j’ai suivi beaucoup de succès et les changements positifs qui sont intervenus dans la vie des victimes à travers la prise en charge psychologique que le projet a pu apporter. La plupart des victimes qui ont témoigné leur satisfaction et surtout leur équilibre psycho-social et psychique qu’elles ont enregistré dans leur vie. En plus des AGR qu’ils ont reçu, j’ai vu même des victimes qui ont construit des maisons, qui ont refait les cheptels. Pour moi, je peux appeler cela un miracle», a-t-il souligné.
Trois (3) paquets d’assistance ont été mis à la disposition de ces victimes, par cette institution judiciaire internationale. Sur plus 1.300 victimes recensés, plus de 800, ont reçu l’assistance psycho-sociale et plus 500 ont reçu, quant à elles, l’assistance médicale et au moins 99 victimes des 1.300 ont bénéficié de kits d’Activités Génératrices de Revenus.
C’est du moins ce qui est ressorti de l’assistant du projet à l’ONG internationale Médecin d’Afrique, Henri Ngoussa-Bida, «dans le centre-ville de Bossangoa, on a enregistré plus de 1.300 cas de victimes de tous genres, de viols de tueries, d’incendie de maisons, de pillages et de tortures. Dans le cadre de ce projet, il y existe trois (3) cas d’assistance, notamment social, médical et le volet socio-économique. Pour l’assistance psycho-sociale, on a assisté plus de 800 victimes survivantes et sur l’assistance médical, on a assisté plus de 500 victimes survivantes. Maintenant, l’appui AGR, il y a un crédit de vulnérabilité, au total 99 bénéficiaires qui ont reçu le kit d’AGR», a-t-il rappelé.
Une bénéficiaire témoigne ici l’impact dudit projet après sa réhabilitation, «l’ONG Médecin d’Afrique est venue nous former sur l’ADEC et nous faisons les tontines améliorées. Ce qui nous a permis de bénéficier de crédits pour évoluer dans nos Activités Génératrices de Revenus. Je lance un appel aux Centrafricains de ne pas céder à la manipulation et de se tenir main dans la mains pour relever notre pays.
Il y a lieu de rappeler que le projet mis à la disposition des victimes de Banyamulengué, est prévu pour cinq ans dans trois préfectures, à savoir l’Ouham, l’Ouham-Pendé et Lim-Pendé. Ce projet a été exécuté par l’ONG internationale Médecin d’Afrique.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo