Les étudiants et certains cadres de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bangui, ont été outillés le vendredi, 22 novembre 2024, sur l’enjeu du projet de Loi sur les «Agents Etrangers» en République centrafricaine. Cette conférence débat initié par Docteur Mario Azou-Passonda, enseignant chercheur à l’Université de Bangui, a pour but de montrer l’importance de ce projet de Loi aux participants, aux fins qu’ils puissent non seulement comprendre que, la République Centrafricaine, n’est pas le seul pays, à envisager cette voie, mais aussi et également être à leur tour des portes voix de cette Loi dans ce haut lieu de savoir et de partager auprès de leurs pairs jeunes dans différents endroits de la capitale.
Pour la petite histoire, le projet de Loi relatif aux «Agents Etrangers», proposé par le gouvernement centrafricain, a été soumise aux élus de la nation centrafricaine, le 25 octobre 2024. Mais, ce projet de Loi, a été rejeté par les députés Centrafricains pour complément d’informations.
Mais, depuis quelques mois après son rejet, ce projet de Loi sur les«Agents Etrangers», a fait et continue de couler beaucoup d’encre, entre certains acteurs de la société civiles, des enseignants de l’Université de Bangui, et même les élus de la nation.
Si certains pensent que, ce projet de Loi, est typiquement inspiré du modèle russe et son adoption pourrait mettre, fin à la bonne marche de la démocratie en RCA, d’autres ne le pensent pas de même manière.
C’est l’exemple de Docteur Mario Azou-Passonda, enseignant chercheur à l’Université de Bangui, qui après plusieurs recherches comparatives menées, a découvert que ce projet de Loi relative aux agents étrangers, est bénéfique aux centrafricains.
Et on n’a décidé d’échanger avec ces étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, aux fins de leur monter l’importance de cette loi, car beaucoup d’autres pays, voir occidentaux en dispose. «La particularité de cette discussion, c’est que nous avons eu à mener des recherches pour savoir est ce qu’il y a d’autres nations, qui ont eu à mettre en place des législations sur le statut des étrangers. Et à travers nos recherches, nous avons découvert que ce sont des Etats-Unis, qui ont eu cette Loi en premier. Ensuite, le France, en juillet 2024. On aussi récemment la Géorgie. Et c’est sur cette initiative, que nous avons vu nécessaire de faire cette analyse comparative, pour voir qu’est qu’il y a dans cette législation. Puis que ça fait tôler en Géorgie, là-bas que les gens ont eu à élaborer une Loi pro-russe. Est-ce qu’on ne va pas dire la même chose en République Centrafricaine», s’est-il interrogé.
Par ailleurs, il a expliqué le pourquoi du choix de cette Faculté, tout en revenant sur ce qu’il attend des parties prenantes. «On est d’abord à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, qui est le domaine de la Loi, puis qu’ils sont des apprentis juristes. Donc, c’est important de devoir leur apporter des éclaircissements sur cette Loi, pour éviter des manipulations et des propagandes, qui pourraient encore amener des instabilités en République Centrafricaine. C’est qu’on attend d’eux. C’est pour qu’ils puissent être porte-parole que la RCA, n’est pas unique pays à embrasser cette voie, mais les Etats-Unis l’ont fait. Si les Députés pensent que, c’est intéressant de pouvoir suivre, je peux me mettre à leur disposition à l’Assemblée Nationale».
Précisions que cette étude comparative de Docteur Mario Azou-Passonda, enseignant chercheur à l’Université de Bangui, montrant que la RCA n’est pas l’unique nation à envisager à avoir cette Loi, intervient après la plainte de certains organes de la société civile comme la «Galaxie Panafricaine», la «Synergie Centrafricaine» le mouvement «I Kè Woussou Woussou Na Bê Afrika» qui demandent aux autorités centrafricaines de faire tout pour que les élus de la nation puissent adopter cette Loi.
Régis Stéphane Banguima