Le Consortium des Médias Privés de Centrafrique (COMECA) et le Groupe de Presse Privée Indépendante de Centrafrique (GEPPIC), en partenariat avec la Minusca, veulent apporter leur contribution à la réduction de la Violence Basée sur le Genre en Centrafrique. Ceci à travers un atelier de renforcement de capacités des Journalistes.
En effet, des professionnels de médias, venus de différents organes de presse, ont pris part le mardi 10 novembre 2024, au Centre Mgr Joseph Coucherousset de Bangui, à cette session de formation. L’objectif, vise à renforcer la capacité des Journalistes du public et privé, afin de mieux sensibiliser et lutter contre ce fléau qui ruine la société centrafricaine.
Le thème choisi est «Le rôle des médias centrafricains dans la lutte contre les Violences Vasées sur le Genre». Il ressort de la rencontre que chaque jour, de nombreuses femmes et filles sont victimes de violence physique ou morale. «Les Violences Basées sur le Genre, ne sont pas seulement des violations des droits humains. Elles constituent un fléau qui touche notre société dans son ensemble. Chaque jour, de nombreuses femmes et filles, vivent dans la peur, victimes de violence physique, émotionnelles et sexuelles. Ce phénomène est souvent alimenté par des stéréotypes du genre profondément enracinés, des normes culturelles et des inégalités structurelles qui perdurent depuis des générations. En tant que professionnels des médias, nous avons un rôle stratégique à jouer dans ce combat. Nous avons le pouvoir d’informer, d’éduquer et de sensibiliser. Nos mots et nos images, ont le potentiel d’inspirer le changement et de mobiliser les communautés. Il est donc impératif que nous réfléchissons à la manière dont nous couvrons ces questions et à l’impact de notre travail», a fait savoir le Magistrat Gervais Voyémakoa.
Celui-ci a également présenté la statistique des femmes victimes de VBG enregistrées en République Centrafricaine, «Pour l’année 2023, on totalise 25.524 cas de Violences Basées sur le Genre en République Centrafricaine. Et si on va plus loin dans ce rapport, on verra qu’il y a même une répartition géographique de ces cas de Violences Basées sur le Genre qui permet d’affirmer aujourd’hui que le cas de violences basées sur le genre sont enregistrées. Il y a plusieurs sortes de Violence Basées sur le Genre. Cas de viol, agressions physiques, agression psychologique, paroles malveillantes. Cela peut jouer sur la personne moralement, également le mariage forcer, le délit de ressources, enfin, on souligne l’agression sexuelle», a-t-il poursuivi.
La Violence Basée sur le Genre (VBG), représente un vrai obstacle pour la RCA qui a traversé des décennies de crises militaro-politiques. La loi N°6.037 du 27 décembre 2006 portant protection de la femme, condamne quiconque aura commis certaines de ces pratiques dont entre autres, le mariage forcer, des paroles malveillantes, la traite de personne et le harcèlement sexuel sont interdits par la Loi.
Jocelyne Goudidenango