Les canaux d’évacuation d’eau de Ngoubara, partant du Pont de Miskine, jusqu’au Pont de Sica 3, communément appelé «Pont Mondial», dans le 5ème arrondissement de Bangui et celui de Langbachi, au quartier Sapéké, dans le 6ème arrondissement, sont devenus un lieu par excellence de dépôt d’ordure de la population riveraine en cette période de la saison sèche. Une pratique qui, rien ne se fait pour y pallier engendra plusieurs conséquences sur la nature ainsi que la santé publique.
En partant des caniveaux longeant le quartier Miskine, le Pont de Sica 3, appelés « Ngoubagara » et de Sapéké, dans le 6ème arrondissement, le constat est amer. Tout au long, on peut constater des ordures qui sont déversées volontairement par des riverains. «Les problèmes de poubelle, ça nous dépassent. Quand on évoque cela, la nuit les gens viennent déverser les ordures. A notre présence, ils ne viennent pas. C’est à notre absence que ces gens-là viennent jeter leurs ordures ou bien, s’il y a une petite pluie, ils en profitent de cela pour jeter leurs ordures. Cela ne fait pas du bien ! Il fallait trouver une solution. Cela ne fait du bien», a déploré Christine Ouakaga, habitante le quartier Ngouciment 1.
Par contre, Faustin pointe un doigt accusateur, le manque de bacs à ordures qui dans le secteur, «il n’y a rien pour verser les poubelles dedans. C’est pourquoi, ils sont obligés de déverser les ordures dans ce canal de Ngoubagara», a-t-il déclaré.
Ces mauvaises pratiques auront des conséquences graves sur la vie de la population. C’est ce qu’a affirmé Firmin Yves Yanguékota, Conseiller auprès du Chef de quartier de Ngouciment 1. «L’acte qu’ils ont posé à travers le déversement d’ordures dans ce canal, aura de nombreuses conséquences. Cela pourrait provoquer la maladie du paludisme, de la fièvre, les inondations et toutes sortent de dégâts. La santé de notre population, doit dépendre de nous», a-t-il relevé.
Du côté de la Mairie locale du 5ème arrondissement de Bangui, le Président de la Délégation Spéciale de la localité, Alain Guy Blaise Yémo, appelle la population riveraine à plus de conscience et à plus de responsabilité. «La municipalité, par ma voix, prie tous les habitants de ces quartiers riverains de ces canaux, de pouvoir faire preuve de responsabilité et de vigilance. Parce que ces infrastructures publiques sont nos patrimoines et il va falloir que nous sommes les premiers gardiens», a lancé l’autorité locale.
«Mieux vaut prévenir que guérir», a dit un adage. Que la population riveraine du canal d’évacuation d’eau de Ngoubagara vers Miskine, Basse-Kotto, Sica 3, Yapélé, Sapéké, puisse veiller sur cet aspect qui aura certainement des conséquences regrettables sur leur santé et pourquoi d’éviter toute catastrophe naturelle qui pourraient en découler.
Jocelyne Goudidenango et Elie Igor Lakouetèné