Plusieurs centaines d’étudiants en année de Master en Gestion, prévention et résolution des conflits, de la Faculté des Sciences Politiques et Juridiques de l’Université de Bangui, renforcent leur capacité sur le dialogue inter-religieux et interculturel. Ceci, à travers un atelier tenu le vendredi 31 janvier 2025, en la salle de conférence de «CIDEL» à ladite Université. Objectif, permettre à ces derniers, d’avoir une bonne capacité de prévenir et à résoudre les conflits dans le pays.
C’est une initiative du «Centre International pour le Dialogue et Culture et le Dialogue Inter-religieux» (KAIDCIID), en partenariat avec l’Université de Bangui. Ces apprenants ont été outillés sur les modules du dialogue inter-religieux et interculturel, au travers différents exposés des experts en la matière. Le but est non seulement pour le suivi-évaluation des étudiants, mais aussi et surtout pour eux, de confronter la théorie à la pratique.
Docteur Boris Modeste Yakoubou, Représentant de «KAIDCIID» en RCA, a expliqué que «ce séminaire-atelier, est une évaluation du premier semestre, mais aussi pour permettre aux étudiants, de confronter un peu les théories qu’ils apprennent avec les pratiques des gens qui ont déjà fait ce travail avant. Notre politique ici, est de former des étudiants qui deviendront des facilitateurs, des médiateurs dans les conflits intercommunautaires», a-t-il expliqué.
Aline Larissa Zengaisse, l’une des participantes à cette rencontre, estime pour sa part qu’à l’occasion de cette formation, elle est désormais en mesure de résoudre certains conflits inter-religieux et interculturels. «Avec cette formation, nous avons appris beaucoup de modules qui nous ont permis de comprendre comment résoudre des conflits, si je me trouve en face d’un conflit, j’ai d’abord chercher à asseoir les deux parties. Et je vais les écouter en cherchant à comprendre le nœud du problème, et si je découvre le problème, c’est là que je vais chercher à apporter des solutions», a-t-elle renchéri.
Il y a une nette amélioration aujourd’hui en Centrafrique, dans le cadre des conflits inter-religieux et interculturels, contrairement aux dix précédentes années. C’est e qu’a martelé Docteur Boris Modeste Yacoubou. «Si on revient dix ans en arrière, on va voir qu’il y avait beaucoup de conflits. Mais, aujourd’hui, les conflits commencent à s’escompter. Les préjugés aujourd’hui sont dissouts. On peut plus parler de guerre de religion dans notre pays. Et dans ce sens-là, ces étudiants sont mieux formés, pour gérer ces problèmes à l’avenir. Et nous croyons ! Nous espérons à un avenir meilleur pour la République Centrafricaine», a-t-il espéré.
Le «Centre International pour le Dialogue et Culture et le Dialogue Inter-religieux» (KAIDCIID), est un centre, qui fait la promotion du dialogue entre les religions pour résoudre les différentes crises et les problèmes dans le pays.
Régis Stéphane Banguima