Les expériences antérieures acquises par l’Autorité Nationale des Elections (ANE), ont démontré une bonne organisation des élections couplées de décembre 2020 jusqu’en mars 2021 sur l’ensemble du territoire national, malgré les menaces des mercenaires de la CPC. Cette expérience positive a poussé le président de l’Autorité Nationale des Elections Me Barthélémy Mathias Morouba, a donné une conférence de presse le 19 janvier dernier au sein de son institution à Bangui où il a rassuré les Centrafricains au sujet de la tenue prochaines des élections locales d’ici le 11 septembre 2022.
L’occasion a permis au numéro 1 de l’ANE de faire le bilan des activités menées dans les années précédentes et de présenter les perceptives d’avenir notamment l’organisation dans des bonnes conditions ces élections locales.
Davy Victorien Yama, Président de la Commission finance et du budget à l’ANE a expliqué que la somme globale pouvant appuyer l’Autorité Nationale des Elections pour la tenue effective de ces scrutins se focalise sur deux volets, «le financement direct de l’Etat pour permettre à l’ANE de planifier les opérations électorales et de les exécuter. L’autre volet appelé Basket-fond dans lesquelles les partenaires techniques et financiers apportent leurs contributions a pour but d’appuyer l’ANE, en ce qui concerne sa mission d’organisation des élections», a-t-il précisé.
Pour ce qu’il y ait de la subvention de l’Etat, «l’ANE avait présenté un budget d’environ deux milliards cinq millions de FCFA au gouvernement. Mais, les arbitrages au niveau de la conférence budgétaire, ont ramené cette enveloppe à 1 milliards six millions de FCFA pour l’année 2022», a-t-il poursuit.
Pour ce dernier, «le Basket-fond s’élève à environ 9 milliards de FCFA. Ce qui va compléter l’enveloppe nécessaire à l’organisation de ces élections et que dans ce panier qui, généralement, est géré par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Etat centrafricain est aussi contributeur au même titre que les autres pays», a expliqué Davy Victorien Yama.
Dans son laïus, Me Barthélémy Mathias Morouba, président de l’Autorité Nationale des Elections, a mis un accent particulier sur la mobilisation pour un bon déroulement des scrutins. «Je tiens à revenir avec insistance sur la question des élections locales. C’est le passage obligé pour asseoir la vraie démocratie dans notre pays la République centrafricaine. Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers la tenue de ces élections. Mais, pour les organiser, l’Autorité Nationale des Elections, a besoin d’un soutien financier et matériel conséquent. Nous avons lancé des appels afin que les moyens soient mis à disposition, pouvant ainsi rendre possible les opérations électorales prévues dans le cadre des élections locales».
Pour ce faire, a-t-il ajouté, «nous entamons l’année 2022 avec l’espoir que les moyens seront mobilisés pour que les locales puissent être organisées, et contribuer ainsi à la sauvegarde des valeurs de la démocratie en République centrafricaine».
Pour sa part, Bruno Yapandé, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation qui a participé étroitement aux échanges, a rassuré l’opinion nationale et internationale sur le climat sécuritaire. «Les maires qui doivent être placés sous tutelle du département en charge de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, doivent être issus des urnes. C’est-à-dire, la démocratie doit s’implanter en profondeur un peu partout en République centrafricaine. Le gouvernement continue de travailler d’arrache-pied pour la tenue effective de ces élections».
En ce qui concerne la question sécuritaire, le membre du gouvernement a renchéri en ces termes, «je crois qu’on doit cesser aujourd’hui de rentrer dans des imaginations sans fin en matière de sécurité pour dire que ça ne va pas ! Tout le monde doit savoir qu’aujourd’hui la situation est meilleure par rapport aux précédentes périodes que nous avons connus en République centrafricaine. Certains espaces ont été nettoyés, occupées par nos Forces de Défense et de Sécurité. Il est bien vrai que la présence de certains bandits armés se fait remarquer. Mais, le gouvernement travaille de manière à ce que la sécurité revienne sur l’ensemble du territoire national», a-t-il rassuré.
Selon la Constitution du 30 mars 2016, il est écrit noir sur blanc qu’afin d’asseoir une démocratie à la base, il est important d’organiser les élections présidentielles, législatives, sénatoriales et municipales. Et ces élections doivent démarrer à partir du 11 septembre 2022.
Les Centrafricains doivent être fiers et heureux de travail titanesque que mène l’Autorité Nationale des Elections dans le but d’asseoir une démocratie digne de ce nom en République centrafricaine grâce à la vision politique du président Touadéra qui est un grand rassembleur et l’homme de la paix.
Marcelin ENDJIKELE KOSSIKAKO