Le Directeur du «Festival International du Conte et de l’Oralité» (FICO), Gervais Lakosso, a lancé officiellement sa 13ème édition, le mardi 14 mai 2024 à Bangui. Il s’agit d’un grand Festival culturel qui s’organise chaque année. Pour cette année, la cérémonie du lancement s’est déroulée au sein de l’école primaire de Gbaya-Dombia dans le 3ème arrondissement de Bangui. Présents à la cérémonie, le représentant du ministre des Arts, de la Culture et Tourisme, Georges Davy Toukiya, les autorités locales et plusieurs invités de marque.
Le «FICO», est un grand évènement culturel qui a totalisé 13 années aujourd’hui. C’est un facteur de cohésion sociale qui ne cesse de mobiliser différents conteurs nationaux et internationaux, dès sa création.
Pour cette année, le «FICO» a connu la participation de 18 artistes conteurs, dont 4 d’ici et 14 venus de l’extérieur. Selon le Directeur de l’école Gbaya-Dombia Garçon, Léonard Wiyéngué, c’est une grande fierté pour son établissement d’abriter la cérémonie du lancement de ce Festival. «Si on mettait vraiment l’action sur ça, il n’y aura pas la déperdition culturelle. Il fallait qu’on soit hybride que d’être acculturé. C’est tout seulement ça qui m’a poussé à souhaiter le lancement du FICO dans mon établissement. L’école a le droit de faire cela et c’est cela qu’on appelle éducation civique. La base de l’éducation, c’est la culture et cela doit démarrer au niveau de CM1-CM2. On les enseigne sur ça pour les faire savoir vraiment l’avantage de notre culture. Comment que nos aïeux faisaient au paravent. La transformation était comment et de nos jours comme l’école est venue», a-t-il expliqué.
Massan Abiroko, venue du Cameroun, l’une des festivaliers invités au «FICO», revient ici pour parler de son état d’esprit à Bangui, «je voudrai d’abord dire merci au gouvernement Centrafricain pour les efforts qui sont fournis pour que cette manifestation culturelle rare du genre, soit soutenue et voit le jour. Lorsque je vois les jeunes autour et ce que l’organisation du FICO est en train d’implanter de cette République, je dis wahou. Parce qu’aujourd’hui, nous perdons des valeurs ancestrales. Aujourd’hui, nous voulons prôner le vivre-ensemble. Nous voulons prôner un brassage de culture pour qu’afin, nous soyons un. Je félicite cette organisation et tous ceux qui supportent. Ma présence en Centrafrique, c’est pour soutenir cette activité culturelle», a-t-il dit.
Le Directeur du «FICO» Gervais Lakosso, pour sa part, a soulevé que «cette édition est placée sous le thème, la digitalisation des arts de la parole. Vous savez que toute industrie culturelle, est en train de basculer en ligne et le conte ne pouvait pas en reste. Et comme d’habitude, le thème permanant, c’est l’orientation des arts de la parole des jeunes par la jeunesse. Ce sont là les deux activités phares du Festival. C’est le concours de conte pour les enfants d’au moins de 13 ans et l’élection Miss-Parole, qui bénéficie cette année de l’encadrement de Miss-Centrafrique France 2024 qui est la marraine de l’élection Miss-Parole», a fait savoir Gervais Lakosso.
Et celui-ci de justifier que l’ouverture du Festival est essentiellement ou presque obligatoirement dans des établissements scolaires. Mais, le choix de l’école Gbaya-Dombia, a été choisie aussi, parce qu’il se trouve juste en face du domicile de Conteur émérite, décédé en décembre 2023 paix à son âme, Lucien Dambalé. Donc, c’est pour lui rendre un hommage mérité et le Festival aussi rend hommage à Lucien Dambalé.
Cependant, dans l’après-midi du lancement, une réunion de débriefing, a eu lieu entre la Marraine de la Miss-Parole, Bijou Kpodan à l’Alliance Française de Bangui.
Selon le Représentant du Ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, Georges Davy Toukiya, «FICO» fait partie aujourd’hui des évènements phares que le ministère son département s’adosse pour le rayonnement de la culture Centrafricaine.
Lydie Sérégaza